Les malversations, les marchés douteux et la corruption secouent de plus les entreprises publiques. Cette fois, c’est au tour du premier opérateur de la téléphonie mobile en Algérie, Mobilis. Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, a annoncé, mardi, l’ouverture d’une enquête préliminaire sur une transaction douteuse entre Mobilis et le groupement d’entreprises algéro-chinois, DATA MENA.

Selon le communiqué du parquet, des cadres et anciens responsables de l’opérateur mobile, ainsi que le gérant d’une entreprise privée, ont été placés en détention préventive. Il ajoute que quatre personnes ont été placées sous contrôle judiciaire, dans le cadre d’une enquête sur la corruption.

Le parquet près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed a précisé que “suite à des informations reçues sur la conclusion d’une transaction suspecte entre Mobilis et un groupement d’entreprises algéro-étrangères (DATA MENA), une enquête préliminaire a été ouverte sur les faits, qui a confirmé les violations ayant entaché les procédures de conclusion et d’exécution de la transaction, à travers des conflits d’intérêts et l’octroi d’avantages indus”.

Le communiqué a ajouté que les trois personnes  placées en détention provisoire  dans le cadre de cette enquête ouverte répondent aux initiales de B.S, J.M et B.W. Elles ont été entendues, ainsi que le reste des prévenus,  par le juge d’instruction en première comparution le lundi 14 avril.

A cet effet, à l’issue de l’enquête préliminaire, ajoute le parquet, une information judiciaire a été ouverte  contre les prévenus et leurs complices pour délit d’incitation d’agents publics à exploiter leur influence réelle ou supposée en vue d’obtenir d’indus avantages à autrui en participant à la dilapidation  délibérée de deniers publics.