Le jeune militant Yasser Rouibah, figure du Hirak récemment acquittée de lourdes accusations, a de nouveau été placé en détention provisoire le 19 mai dernier par le juge d’instruction du tribunal de Jijel. Si les motifs exacts n’avaient pas été dévoilés dans un premier temps, il semblerait que cette décision fasse suite à une violation des engagements pris dans le cadre de son contrôle judiciaire.

Selon un membre du collectif de défense, qui s’est exprimé ce mercredi, Rouibah n’aurait pas respecté l’interdiction de publier sur les réseaux sociaux, une mesure fixée par la justice lors de sa remise en liberté fin février. Cette mise sous contrôle judiciaire était intervenue après l’acquittement en décembre de l’activiste, poursuivi pendant de longs mois pour des liens présumés avec une organisation terroriste, le mouvement Rachad en l’occurence.

Pour les proches de Yasser Rouibah, cette nouvelle incarcération illustre un véritable acharnement judiciaire contre le jeune homme. Arrêté le 15 mai, il avait subi des perquisitions à son domicile avant d’être placé 4 jours en garde à vue. Son oncle Hamza avait également été interpellé quelques jours plus tôt dans des conditions tendues selon la famille.

Un long calvaire qui n’est pas sans rappeler les 32 mois de détention provisoire purgés par Rouibah, finalement acquitté en décembre 2023 d’un dossier controversé dans lequel il avait dénoncé les mauvais traitements subis. Il doit désormais être entendu par le juge le 27 mai prochain.