Des tensions ont éclaté dans la ville italienne de Naples, lorsque des sympathisants pro-palestiniens sont descendus dans la rue pour protester contre le soutien apporté à Israël par la télévision publique, RAI, lors d’un festival de musique.

La manifestation, marquée par des affrontements avec la police, a fait 10 blessés.

Le festival de la musique de Sanremo, événement emblématique en Europe, s’est achevé le 10 février dans la controverse.

Le tumulte a commencé lorsque le rappeur italo-tunisien Ghali Amdouni a profité de son passage pour appeler à la fin du génocide à Gaza, ce qui a suscité une réaction rapide de l’ambassadeur d’Israël, Alon Bar.

Le PDG de la RAI, Roberto Sergio, a aligné le radiodiffuseur public sur les positions israéliennes, ce qui a déclenché une levée de boucliers de la part des partisans de la Palestine dans toute l’Italie.

Quelque 200 manifestants se sont rassemblés devant le siège de la RAI à Naples, brandissant des drapeaux palestiniens et dénonçant les tentatives de la télévision publique de censurer les artistes prônant la paix pendant le festival.

Les manifestants ont scandé “Honte” et “Palestine libre” en dénonçant les atrocités commises dans la Bande de Gaza.

Malgré les intentions pacifiques de la manifestation, les tensions sont montées d’un cran lorsque des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces de sécurité postées dans le bâtiment de la RAI.

Selon certaines informations, la police aurait dispersé la foule à l’aide de matraques, et les échauffourées qui s’en sont suivies ont fait dix blessés, dont cinq manifestants et cinq membres des forces de l’ordre.

Aucune de ces blessures n’a été signalée comme étant grave.

Les événements qui ont suivi la manifestation laissent présager d’autres troubles en Italie, d’autres rassemblements étant prévus devant les bureaux de la RAI dans tout le pays en réaction à la position pro-israélienne de la télévision publique.

Les plateformes de médias sociaux ont été inondées de critiques à l’encontre de Roberto Sergio, beaucoup dénonçant sa position comme “honteuse” et en décalage avec les souffrances des Palestiniens.

Francesca Albanese, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies sur les Territoires Palestiniens Occupés, a ajouté sa voix au chœur des condamnations, soulignant le contraste frappant dans la solidarité de la RAI entre les victimes israéliennes et palestiniennes.

Albanese a souligné la disparité de la réponse de la RAI, la qualifiant de l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’audiovisuel public italien.