Présidentielle 2024 : les soupçons de Abderrazak Makri - Radio M

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Présidentielle 2024 : les soupçons de Abderrazak Makri

Radio M | 18/04/24 17:04

Présidentielle 2024 : les soupçons de Abderrazak Makri

L’ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, soupçonne l’existence d’un deal entre certains partis et les autorités autour de la prochaine présidentielle.

Dans une publication sur ses réseaux sociaux, Makri a indiqué que les autorités se sont arrangées avec certains politiques, qu’ils soient de l’allégeance ou de l’opposition, « pour assurer le succès des élections présidentielles, en obtenant une participation acceptable sans l’utilisation d’une fraude électorale ». Et « ceci en encourageant certains à soutenir le candidat du pouvoir et en encourageant d’autres à se présenter comme des lièvres » a-t-il noté.

Pour Makri, le pouvoir pense que dans le nouveau contexte, « il contrôle complètement la scène politique et qu’il a mis fin à la lutte des partis et des personnalités, ce qui lui permet de faire ce qu’il veut, sans se rendre compte des dangers de la destruction des partis et du travail politique sur le pays ».

Makri qui s’interroge sur la véracité de ses propos, qu’il aurait entendu dans les couloirs de la scène politique, a conclut son intervention en soulignant que « si cela se confirme, ce sera une répétition d’expériences destructrices pour le pays et la classe politique ».

Abderrazak Makri, ne cache pas sa volonté de conduire le MSP à la prochaine élection présidentielle. Dans une déclaration, il avait indiqué « qu’en tant que cadre du MSP, il ne peut qu’être, dans le cas d’un engagement officiel dans la course électorale, candidat sous sa coupe ». Mais l’actuel président n’a pas tranché sur cette question en précisant dans l’une de ses sorties médiatiques que « le dernier mot reviendra au conseil consultatif (qui tranchera sur la forme et la démarche à suivre ».

Interrogé dernièrement sur une éventuelle candidature de Abderrazak Makri, qui avait dirigé le parti islamiste durant deux mandats, l’actuel patron du MSP a souligné que lui-même en tant que président du Mouvement ne peut dire s’il sera candidat ou pas. « C’est au conseil consultatif d’en décider, personne ne peut décider seul d’être candidat au nom du parti » avait-il affirmé.