Migrants, les mal-aimés - Radio M

Radio M

Migrants, les mal-aimés

La Rédaction | 18/12/21 17:12

Migrants, les mal-aimés

A l’occasion de la journée mondiale des migrants, la LADDH rappelle dans une déclaration ô combien est triste et peu enviable le sort de millions de migrants de par le monde.

D’emblée, la déclaration rappelle le chiffre effarant des migrants, « 280 millions de personnes étaient des migrants internationaux en 2020, soit 3,6 % de la population mondiale, Le nombre de décès de migrants s’est élevé a 4 236 enregistrés au total en 2020, Plus de 45 400 décès ont été enregistrés depuis 2014 selon
les chiffres de l’OIM (organisation internationale des migrants del’ONU)».

La LADDH rappelle que partout dans le monde, les migrants sont person non grata, pourchassés et soumis aux pires descriminations avec un lourd tribut à la clé.

Et la pandémie covid a exacerbé davantage l’hostilité à l’égard des migrants, « sur fond d’instrumentalisation honteuse des migrants par plusieurs gouvernements dans le monde. Les engagements des états en matière de protection des migrants et des refugiés sont de plus en plus remis en cause par plusieurs gouvernements, les conventions internationales des droits humains et le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, ne sont pas respectés dans plusieurs régions du monde ».
La déclaration s’interesse également aux migrants en Algérie, « entre 50 000 et 75 000 dans tout le pays, le gros provient des pays de voisinages subafricains ».

Officiellement et « selon les chiffres du Commandement de la Gendarmerie nationale, l’Algérie avait recensé plus de 10.000 immigrants clandestins de nationalités africaines arrêtés en 2021, leurs services ont pu durant la période allant de 2018 à 2020 démanteler 445 réseaux de trafic d’immigrants de différentes nationalités, composé de 1285 trafiquants ».

Une ampleur croissante qui a poussé « l’Algérie a annoncé en Avril passé la construction d’un centre d’accueil pour les migrants dans la ville de Djanet, à la frontière avec le Niger et la Libye, peu d’informations ont été donné au sujet de ce centre, s’agit-il d’un centre de rétention, sera t-il ouvert à la société civile ?»

La déclaration évoque aussi la situation de nos migrants, notamment ceux renvoyés dans leur pays d’origine par l’Espagne: « Au mois de Novembre, les autorités espagnoles procèdent a au renvoie en Algérie par ferries d’au moins de 300 Algériens migrants irréguliers, les mêmes autorités ont été interpelés au sujet del’expulsion de Mohamed Abdellah un ancien Gendarme et de Brahim Laalami dit ChemsEddine ex détenu, tous deux activistes alors qu’ils sont demandeurs d’asile ».

En France, la situation n’est pas reluisante non plus: « le gouvernement annonce sa volonté d’expulser près 7 300 Algériens migrants irréguliers visés par la procédure de l’ordre de quitter le territoire, alors qu’elle n’a formulé que 597 demandes de laisser-passer consulaires à Alger entre janvier et juillet 2021 ».
cette décision avait été à l’origine de la brouille entre Alger et Paris, ce qui amène encore les autorités Françaises à réduire de moitié l’octrois de visas, pénalisant par la même des familles entières de migrants des deux rives.
Lire la déclaration dans sa totalité ICI.