Makri chez Tebboune: plaidoirie pour "un consensus national" sur la révision de la Constitution - Radio M

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Makri chez Tebboune: plaidoirie pour “un consensus national” sur la révision de la Constitution

Ghada Hamrouche | 05/02/20 15:02

Makri chez Tebboune: plaidoirie pour “un consensus national” sur la révision de la Constitution

Abderazzak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), était l’invité du président Abdelmadjid Tebboune, ce mercredi 5 février au siège de la Présidence de la République, à la faveur des consultations politiques sur le projet de révision de la Constitution. La discussion, selon un communiqué de la Présidence de la République, s’est axée aussi sur la situation générale dans le pays en présence de deux responsables du MSP, Abderazzak Achouri et Abdelali Hassani Chérif. « Le président a écouté les opinions et les avis de la délégation partisane sur le projet d’enrichissement de la Constitution et l’accomplissement de la réalisation des revendications et des aspirations populaires. Le président a renouvelé son engagement électoral d’exécuter de ce qui reste des revendications légitimes du peuple exprimées le 22 février (2019), d’une manière graduelle, pour provoquer un changement radical du mode de gouvernance et des méthodes de gestion », est-il souligné dans le communiqué. Le président Tebboune dit vouloir remettre le pays sur rail et moraliser la vie publique.  Cela exige, selon lui, un large consensus national sur le projet de révision constitutionnelle, d’après une méthodologie « basée sur le dialogue et la consultation en vue de mobiliser toutes les énergies pour construire une nouvelle République»

« Mesures d’apaisement »

Le MSP a, pour sa part, détaillé, dans un communiqué, le contenu de la discussion de Makri avec le chef de l’Etat. Il s’agissait notamment du dossier des réformes politiques et de la nécessité d’aller vers des élections législatives et locales « libres et honnêtes » après la révision de la Constitution et de la loi sur les partis. Makri a évoqué « les mesures d’apaisement » que le chef de l’Etat pourrait prendre comme la libération des détenus du hirak. Selon Makri, la réussite dans le domaine économique pourrait être « un résultat concret » des réformes politique et du rétablissement de la confiance. Il a parlé de la nécessité de poursuivre la lutte contre la corruption «sans relâche » et la récupération des fonds accordés par les banques et qui ont été détournés ou dilapidés. Il s’agit également de créer « un nouveau climat d’affaires », loin de toute corruption, bâti sur « l’équité, la transparence et l’égalité des chances », et d’accélérer « la construction de l’entreprise économique réussie » qui « assure une valeur ajoutée et crée des opportunités d’emploi ».

« Solution politique » en Libye

Selon le MSP, le chef de l’Etat a la ferme volonté de réaliser « la bonne gouvernance et la stabilité politique et sociale ». « Pour y arriver, il faut passer par le dialogue, le consensus et la légitimité, la crédibilité et la force des institutions (de l’Etat) », est-il relevé. Le dossier libyen était également à l’ordre du jour de la rencontre entre le MSP et le président Tebboune. Les deux parties disent avoir le même point sur le dossier en ce sens qu’elles plaident pour « une solution politique pacifique entre libyen » et qu’elles rejettent toute ingérence étrangère en Libye. « La délégation du MSP a salué le retour de l’Algérie sur le plan régional en jouant un rôle pivot dans le traitement de ce dossier sensible et complexe », est-il indiqué dans le communiqué.