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Les concessionnaires automobiles s’adressent à Abdelmadjid Tebboune

Rédaction | 10/10/21 09:10

Les concessionnaires automobiles s’adressent à Abdelmadjid Tebboune

Dans une lettre ouverte datée de ce dimanche 10 octobre 2021, la corporation des concessionnaires automobiles algériens lance un cri de détresse au premier magistrat du pays. Ils rappellent qu’ils sont « victimes de l’administration en raison de l’arrêt de notre activité depuis plus de cinq ans. Cet arrêt de notre activité a été décidé au 1er janvier 2017, par les autorités de l’époque, malgré le fait que nous ayons répondu au cahier des charges 15-58 qui obligeait les concessionnaires à devenir des industriels en mettant en œuvre de projets industriels ou semi- industriels. Parmi nous, certains ont importé des usines de fabrication qui n’ont jamais démarré, car nous avons été écartés aussi bien, pour l’activité industrielle que pour l’importation de véhicules neufs, au profit du groupe appelé, 5+5.»

Ils s’inquiètent «qu’une volonté de modifier le cahier des charges dans ses articles 03 et 04, fait son chemin.» et Rappelent avanttout qu’ils sont « des opérateurs nationaux et à ce titre, les articles 03 et 04 du cahier des charges, objet de ces éventuelles modifications, ne nous dérangent en rien ! Par contre, ce qui risque de nous porter préjudice, c’est la mise en veille de la délivrance des agréments, sous prétexte de ces changements qui remettraient à plusieurs mois le redémarrage de notre activité. Ce report probable de la délivrance des agréments va nous porter préjudice et risque de nous plonger dans la faillite. »

Ils rappellent aussi que ce statu quo fait d’eux des opérateurs « sans agrément, et en raison des changements apportés par la loi par les modifications des codes d’activité portés sur nos registres de commerce, nous ne pouvons plus importer de pièces de rechange d’origine, pour faire fonctionner les ateliers de service après-vente. » Mais que « Le retour à notre activité permettra en revanche, de créer des dizaines de milliers d’emplois directs, sans compter les emplois indirects, à travers l’ensemble du territoire national, grâce au développement de réseaux de distribution des marques représentées. Le trésor public pourra récolter des sommes considérables, grâce aux taxes que nous collecterons à son profit, tenant compte que ces taxes représentent presque 50% du prix des véhicules importés. »

En cas de reprise des activités, les concessionnaires annoncent des prix attractifs pour les différents véhicules: «la citadine d’entrée de gamme sera affichée entre 990 000,00 et 1 800 000,00 Da TTC, selon les marques. Les utilitaires légers (Mini Truck) seront proposés à partir de 1 050 000,00 Da TTC. Les Pick up seront affichés à partir de 2 300 000,00 Da TTC. Enfin, sur le segment des poids lourds, les prix varieront entre 1 900 000,00 et 4 700 000, 00 Da TTC, selon les marques. Ces prix sont étudiés de telle sorte que la majorité de nos concitoyens puisse accéder à la possession d’un véhicule neuf, avec une garantie de 05 ans. Cela permettra de faire chuter les prix exorbitants, actuellement en cours sur les véhicules d’occasion. »

Enfin, ils mettent en garde contre « l’arrivée de véhicules multimarques, importés par des opérateurs ayant pignon sur rue et qualifiés faussement, de concessionnaires. (…) les importateurs multimarques se contentent d’importer des lots de véhicules acquis en dehors du canal officiel, autrement dit, chez les garagistes, mandataires et réseaux de revente. Ces véhicules sont livrés sans la garantie constructeur, sans service après-vente et sans disponibilité de la pièce d’origine.»

Seront-ils écoutés cette fois-ci ?