C’est au terme d’une session extraordinaire de son Conseil consultatif que le Mouvement pour la Société de la Paix (MSP) a officiellement désigné son candidat pour le prochain scrutin présidentiel du 7 septembre. La formation islamiste conservatrice portera les couleurs d’Abdelali Hassani Chérif, actuel président du parti.

Cette investiture intervient après deux jours de conciliabules au Palais des expositions d’Alger, les 24 et 25 mai. Les débats étaient consacrés à définir la ligne du MSP concernant cette élection présidentielle anticipée, décrétée en mars dernier par Abdelmadjid Tebboune.

Si cette candidature ne constitue pas une réelle surprise, elle marque néanmoins l’avènement d’un profil relativement nouveau sur l’échiquier politique national. Hassani Chérif, 64 ans, n’était guère un poids lourd du parti avant d’hériter de la présidence en mars 2023, succédant alors à Abderrezak Makri.

Son accession intervient à un moment charnière pour cette formation historique, fondée en 1990 par le défunt Mahfoudh Nahnah. Le MSP, à l’instar d’autres mouvements islamistes modérés, cherche à retrouver une assise électorale conséquente après une traversée du désert.

Dans cette quête de rayonnement politique renouvelé, Abdelali Hassani Chérif aura fort à faire pour incarner un renouveau crédible. D’autant que la compétition présidentielle s’annonce particulièrement âpre.

Si le président sortant Tebboune s’est déjà assuré du soutien du mouvement El Bina, d’autres prétendants comme Zoubida Assoul ou Belkacem Sahli ont aussi fait part de leurs ambitions.