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Le journaliste Mustapha Bendjama est en grève de la faim depuis le 3 octobre

Radio M | 04/10/23 15:10

Le journaliste Mustapha Bendjama est en grève de la faim depuis le 3 octobre

Le journaliste Mustapha Bendjama, en détention depuis huit mois, est entré dans une grève de la faim le 3 octobre 2023, a-t-on appris de son collectif de défense ce mercredi.

« La grève de la faim est le dernier recours pour protester contre les abus, la violation de mes droits et de ma dignité depuis huit mois », a indiqué Mustapha Bendjama à l’un de ses avocats.

D’après la même source, Mustapha Bendjama a informé l’administration pénitentiaire de Boussouf (Constantine), le 2 octobre 2023, de sa décision d’entamer une grève de la faim.

D’après ses proches, Mustapha Bendjama a fait l’objet de plusieurs sanctions depuis le début de sa détention le 19 févier 2023. Dernière en date, une interdiction d’envoyer et de recevoir du courrier, à l’exception des membres de sa famille, et cela après la saisie de l’une de ses lettres, considérée comme « politique » par l’administration pénitentiaire, a indiqué son avocat.

Dans une publication sur son compte sur les réseaux sociaux, l’avocat Said Zahi, membre du collectif de défense, a relevé une violation des procédures dans la programmation du procès de Mustapha Bendjama dans l’affaire dite « Amira Bouraoui ». Ce procès, attendu depuis huit mois et qui devait se tenir le 3 octobre au pôle pénal spécialisé de Constantine, a été reporté au 17 octobre. D’après Said Zahi, il y a un dépassement de six jours entre la date de l’ordonnance de renvoi au tribunal par le juge d’instruction et la date du procès. Ce délai ne devrait pas dépasser un mois, d’après l’avocat qui cite l’article 165 du code des procédures pénales. La défense a fait une demande de liberté provisoire en raison de la détention arbitraire mais la demande a été rejetée.

En détention depuis le 19 février dans le cadre de l’enquête sur la sortie d’une manière illégale du territoire nationale de la militante Amira Bouraoui, Mustapha Bendjama est poursuivi dans une autre affaire, qui a été ouverte après l’exploitation des données de son smartphone. Il a été condamné en première instance, le 29 août 2023, à deux ans de prison ferme pour « réception de fonds auprès des institutions étrangères ou intérieures dans l’intention de commettre des actes qui pourraient atteindre à l’ordre public » et « publication d’information et documents classés secrets ». Son procès en appel est prévu le 5 octobre au pôle pénal spécialisé de Constantine.