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Face au covid-19, les parents d’élèves partagés entre peur et résignation

Salim Mesbah | 30/10/20 13:10

Face au covid-19, les parents d’élèves partagés entre peur et résignation

S’ils sont soulagés de voir leurs enfants retourner à l’écoles, les parents d’élèves vivent dans l’angoisse de voir leurs enfants contaminés. 

Quoi faire ? Depuis la rentrée des classes Yasmine 42 ans n’est pas sereine. Si le retour à l’école de ses deux jeunes enfants, Amine 11 ans et Soraya 8 ans a été vécue comme une délivrance après huit mois de confinement, elle se demande maintenant si ces deux enfants ne courent pas un plus grand danger en étant scolarisés, même si pour l’heure peu de cas de contaminations ont été rapportés par les médias, à l’exception d d’une école en Kabylie fermée après la détection d’un cas de Covid-19.  « Je suis perdue. Tous les matins quand je les dépose à l’école j’imagine le pire. C’est très dur à vivre. Ma vie est chamboulée. »  lâche-t-elle dans un soupir. 

Cadre dans une grande entreprise privée, Yasmine a travaillé depuis chez elle au début de la crise sanitaire, ce qui lui a permis d’assurer la prise en charge d’Amine et Soraya à la maison. Même si elle est plutôt rassurée par les précautions draconiennes mises en place par l’établissement privée où sont inscrits ses deux enfants elle reste vigilante.  « On est en contact en permanence entre nous. On surveille le protocole sanitaire mis en place à l’école et on s’échange les infos», avoue-t-elle. 

Depuis le 21 octobre six millions d’écoliers algériens ont fait leur rentrée scolaire. Le doute persiste néanmoins sur la capacité des autorités à assurer le retour en classe dans des conditions sanitaires optimales. Sans compter que le référendum du 1er novembre risque à nouveau de perturber les cours. Le gouvernement a décidé de retarder le retour en classe pour procéder à la désinfection et à la stérilisation des salles de classe qui ont servi de salle de vote pour le 1ernovembre. 

Amina 36 ans, mère d’un petite fille de 9 ans scolarisée dans une école public à Alger est au contraire rassurée par les précautions mises en place dans l’établissement de sa fille. « Elle était tellement ravis de reprendre l’école et retrouver ses copines, que je ne veux pas penser à ce qui peut arriver. », affirme Amina. Elle a une entière confiance dans le travail du directeur de l’école et dans l’équipe pédagogique et affiche une forme de résignation sur les risques de contamination. « C’est dieu qui décide. Quels que soient les précautions que l’on peut prendre on est entre les mains de dieu. », déclare Amina.  

L’Algérie, a recensé plus de 50 000 cas de nouveau coronavirus depuis la fin février, dont plus de 1 750 décès, mais elle observe une reprise des infections quotidiennes depuis plusieurs jours.