Elections locales: un candidat du MSP écarté pour « appartenance à une organisation terroriste » (vidéo) - Radio M

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Elections locales: un candidat du MSP écarté pour « appartenance à une organisation terroriste » (vidéo)

La Rédaction | 19/10/21 15:10

Elections locales: un candidat du MSP écarté pour « appartenance à une organisation terroriste » (vidéo)

Un candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a été exclu de la liste des candidats à la wilaya de Ouargla, par les autorités , pou « appartenance à une organisation terroriste » a indiqué le cadre du parti Nacer Hamdadouche hier, lors de son passage à l’émission politique Cinq sur cinq de Radio M.  

Le militant a évoqué ce sujet lors d’un débat sur la situation des libertés et des droits de l’homme en Algérie en la présence de journalistes et d’avocats sur le plateau. Pourquoi les partis politique dont le MSP ne parle pas des détenus d’opinion ? Hamdadouche a répondu à cet question en affirmant que son parti « défend les libertés, soutient les détenus d’opinion et dénonce les procès politiques ».

« Nous sommes un parti politique et les partis politique n’ont pas de pouvoir. Nous ne sommes pas une organisation des droits de l’homme ni des avocats » a ajouté l’invité de Cinq sur Cinq.

Invité par Radio M, le militant politique Abdelouakil Blam, a répondu à Hamdadouche en expliquant que « les islamistes sont absents de la bataille des libertés en Algérie ». « Votre chef de bureau d’Adrar n’a prononcé aucun mot sur l’affaire de l’activiste Mouhad Gasmi » s’est exclamé Abdelouakil Blam. Pour lui, ce silence n’est pas forcément voulu mais c’est un problème qui revient à la formation politique au sein des partis. « Le MSP peut faire quelque chose dans le domaine des libertés, vous avez une base militante qui peut contribuer mais qui ne fait pas son rôle dans la défense des droits humains » a précisé Blam.

Hamdadouche continue d’expliquer que son parti dénonce la situation actuelle et que lui-même est également victime de cette « répression ». « Oui nous avouons que qu’il y a un écroulement des libertés. Nos candidats ont été exclus des listes électorales pour des publications Facebook » a-t-il dit.  

Il a d’ailleurs évoqué un cas d’un candidat de la wilaya de Ouargla qui a été exclu « pour appartenance à une organisation terroriste ». À cet effet, il a dénoncé les centaines d’exclusion des candidats de son parti sur la base de « rapports sécuritaire négatifs ».

« Si réellement ces personnes appartiennent à des organisations terroristes, que font-ils libres en dehors des prisons ? » s’est interrogé le représentant du MSP.  

Dans ce sillage, l’avocat Said Zahi qui a pris part au débat, a fait savoir que le cas de ce candidat de Ouargla peut entrainer une attaque contre le parti et son classement comme organisation terroriste selon l’article 87 bis qui est devenu selon lui « un danger sur tous les activistes, organisations et partis politiques ».