Budget 2023-2025 : Un déficit global de plus de 6500 milliards de dinars - Radio M

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Budget 2023-2025 : Un déficit global de plus de 6500 milliards de dinars

Radio M | 05/12/22 16:12

Budget 2023-2025 : Un déficit global de plus de 6500 milliards de dinars

Le déficit budgétaire passera de 4.092,3 milliards de dinars (mds de DA) (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022, à un déficit moyen de 5.720,0 mds de DA sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB).

Le déficit budgétaire global passera  pour sa part de 4.950,3 mds de DA (-19,2% du PIB), en  2022, à un déficit moyen de 6.586,3 mds de DA durant la période 2023-2025 (-23,7 % du PIB). Le déficit sera donc encore de mise pour les trois prochaines années.

Ce sont les chiffres dressés hier par le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali lors de la présentation du projet de loi de finances 2023   devant le conseil de la Nation. Pour 2023, le texte de loi de finances prévoit une augmentation des recettes budgétaires totales à 7.901,9 mds de DA et 13.786,8 mds de dépenses, réparties sur les dépenses de fonctionnement, qui augmenteront à 9.767,6 mds de DA (+26,9%) et les dépenses d’équipement qui s’élèveront à 4.019,3 mds de DA (+2,7%) par rapport à la loi de finances complémentaire (LFC) 2022.

Concernant la répartition du budget de fonctionnement, le texte de loi prévoit 3.037,41 mds de DA pour prendre en charge l’augmentation des salaires des personnels de l’administration centrale et des services centralisés (+23,55% par rapport à l’année 2022).

La prise en charge des incidences financières occasionnée par la modification de la grille indiciaire des salaires, introduite en avril 2022,  l’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle et la conversion des contrats d’insertion sociale en contrats à durée illimitée expliquent cette hausse.

Globalement,  la masse salariale prévue devrait atteindre 4.629 mdsDA l’année prochaine, ce qui représente 47,39% du budget de fonctionnement, tandis que l’impact financier de l’intervention économique de l’État passera à 1.927,20 mds DA (+ 40,67 % par rapport à 2022). Ce montant sera réparti essentiellement sur la contribution au Fonds national du logement, l’augmentation des affectations allouées à l’assurance chômage et l’augmentation de la contribution de l’État à l’Office algérien interprofessionnel des des céréales ( OAIC)

Persistance du déficit budgétaire

Ce sont autant d’indicateurs qui illustrent la persistance du déficit budgétaire, une tendance observée depuis de nombreuses années avec la hausse des dépenses et qui montrent par ailleurs la nécessité d’accélérer les réformes pour assurer le rééquilibrage budgétaire.

Ce que le Fonds monétaire international ( FMI) a relevé à l’issue de sa dernière mission en Algérie, appelant à une intégration plus étroite entre les plans de dépenses et la stratégie de financement de l’Etat. Et ce, dans l’objectif de préserver la soutenabilité des finances publiques à moyen terne et de diversifier les sources de financement. Il s’agit notamment d’ assurer  une meilleure gouvernance des finances publiques.

Dans ce cadre, le Le texte de loi de finances consacre un nouveau mode de gouvernance des finances publiques reposant sur un budget de programmes et d’objectifs, selon le ministre des Finances