En réponse à l’invitation de son homologue tunisien Kaïs Saïed, le président Abdelmadjid Tebboune se rendra demain, lundi 22 avril, en Tunisie pour participer au premier sommet trilatéral réunissant également le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Manfi. 

Comme l’indique un communiqué de la présidence tunisienne, cette visite s’inscrit dans le cadre d’une “réunion consultative maghrébine réunissant les dirigeants des trois pays maghrébins”. Il est précisé que “sur invitation du président de la République, Kaïs Saïed, Son Excellence le président Abdelmadjid Tebboune […] et Son Excellence le président Mohamed Younes al-Manfi […] effectueront une visite en Tunisie le lundi 22 avril 2024, pour participer à la première réunion consultative entre les dirigeants des trois pays frères”.

Cette rencontre au sommet fait suite à un accord intervenu lors du “septième sommet du gaz” organisé par l’Algérie le 2 mars dernier, où les trois présidents s’étaient entendus pour “tenir une réunion régulière tous les trois mois en alternance après le mois de Ramadan”.

Au cœur des discussions, figurent “les questions d’intégration économique et de renforcement de la coopération dans divers domaines, ainsi que l’échange d’analyses, de points de vue et de perspectives sur les questions internationales et régionales” concernant les trois nations. Un agenda ambitieux, reflet de “la nécessité de renforcer et d’unifier les efforts pour faire face aux défis économiques et sécuritaires, dans l’intérêt des peuples des trois pays”, comme convenu lors du sommet gazier.

Pour le président Tebboune, cette initiative tripartite vise à combler “le vide actuel au niveau régional et l’absence de toute action maghrébine commune”. Dans un élan d’ouverture, il a souligné que “la tenue de réunions régulières ne se fera pas au détriment de qui que ce soit”, laissant ainsi “la porte ouverte à tous” les pays de la région.

L’objectif affiché est clair : créer un “bloc maghrébin” qui serait “le noyau pour revitaliser l’action maghrébine commune et coordonner les efforts pour unifier la parole de ces pays sur de nombreuses questions internationales”. Un projet ambitieux, mais nécessaire selon Tebboune, qui appelle à une “intégration renforcée” pouvant s’étendre à d’autres nations comme la Mauritanie.

En somme, ce sommet trilatéral à Tunis pourrait bien marquer un tournant décisif pour une région trop longtemps paralysée par les divisions. Une occasion unique de “revitaliser l’action maghrébine commune” et d’insuffler un nouveau souffle de coopération au service du développement et de la stabilité de cette partie stratégique du monde arabe.