a gymnaste française Kaylia Nemour, 17 ans, est aujourd’hui l’une des nouvelles stars mondiales de la discipline sous les couleurs algériennes. Une situation inattendue, fruit d’un bras de fer avec la Fédération française de gymnastique (FFG).

Tout a débuté fin 2021 quand la FFG a voulu regrouper l’élite nationale à l’Insep, projet que Nemour et d’autres gymnastes d’Avoine-Beaumont ont refusé, souhaitant rester dans leur club formateur. Parallèlement, la Franco-Algérienne était en rééducation suite à une opération des genoux en 2021. 

Malgré le feu vert médical pour reprendre la compétition en mars 2022, le médecin fédéral s’y est opposé, invoquant des raisons de préservation physique selon la FFG. Une décision incomprise et mal acceptée par Nemour et son entourage.

“La Fédération a fait une erreur monumentale. Cela a permis à Kaylia de travailler deux ans les barres asymétriques. Elle en est devenue vice-championne du monde”, estime Marc Chirilcenco, son entraîneur.

Face à cette impasse, l’Algérie a saisi l’opportunité de s’attacher les services de la jeune prodige. Un choix payant puisqu’en à peine un an, Nemour est devenue championne d’Afrique, vice-championne mondiale, ainsi que double lauréate de Coupe du monde sur les barres asymétriques.

“Il n’y a pas eu de dialogue humain de la FFG durant cette période”, déplore la mère de la gymnaste, Stéphanie Nemour, pointant les manquements de l’instance tricolore.  

Alors qu’elle rêvait de briller sous les couleurs françaises, c’est finalement l’Algérie qui récolte les fruits de ce talent formaté en France, valorisant l’avantage compétitif que peut représenter une sélection de gymnastes binationaux.