Il y avait au moins deux sujets de la semaine pour rendre surréaliste le débat lancé à l’occasion du premier anniversaire de la cour constitutionnelle.

Les invités du café presse politique autour de Amira Bouraoui n’ont pas eu beaucoup de mal à répondre à la prétention de la présidence Tebboune à présenter la nouvelle Cour Constitutionnelle comme un instrument démocratique entre les mains des citoyens.

En théorie, ils peuvent la saisir pour attaquer en inconstitutionnalité un texte de loi ou un décret qui est contraire à la constitution. Dans la pratique, l’exécutif décide de tout. C’est un air connu de la vie publique en Algérie, qu’il convenait de reprendre avec de nouveaux paroliers, car cette « affirmation » présentée par Boualem Boualem, le conseiller juridique du président, devant un colloque dédié au thème, était particulièrement audacieuse .

Les poursuites pénales dans la wilaya de Mila contredisent la liberté garantie par la constitution de manifester pacifiquement. Le droit des citoyens à être informé est également piétiné avec l’incarcération de l’administrateur de la page d’informations locales de Mila. De même le refus aux partis politiques légaux depuis des décades, de tenir leurs activités dans des salles publiques piétinent la constitution. La cour constitutionnelle va t’elle sévir contre les articles de loi qu’évoquent les juges, et l’administration pour mettre à bas les libertés garanties aux Algériens par le texte fondamental ?  

Le Café presse politique a été précis sur le sujet avec des acteurs de loi et des acteurs politiques. Le CPP c’est ici en vidéo.