L’actualité judiciaire répressive des libertés est toujours présente. Le café presse politique a décidé de la transcender pour parler d’avenir.

Une dépêche dithyrambique de l’APS sur le bilan de la présidence Tebboune a déclenché un thème de discussion d’anticipation au CPP autour d’une Amira Bouraoui en grande forme. Si le système est déjà en train de se mettre en configuration de reconduire Abdelmadjid Tebboune en décembre 2024, que doit faire l’opposition ? Non, plutôt, que doivent faire les figures qui portent l’esprit du Hirak ?  Cela va bien sûr dépendre de l’évolution du contexte politique d’ici là. Scénario de 1999, celui de 2004  ou celui de 2009 ?  

Le plus probable pour les présents est toutefois le scénario d’une élection fermée, avec tout au plus des candidats faire-valoir comme dans les années Bouteflika. Mais que peut-il se passer si une candidature populaire émergeait avec non pas un programme présidentiel classique, mais un engagement à défendre les revendications de transformation démocratique portées durant plus de deux ans par une grande partie des Algériens, à partir de février 2022 ?

Vaste chantier, car cela signifierait déjà que le choix de boycotter les présidentielles de 2019, imposé par la répression et l’exclusion, est un choix à reconsidérer en 2024. Comment ? Selon quelles modalités. La présence d’un acteur politique sur le plateau, Islam Bennatia,  a permis d’ouvrir des pistes dans la discussion. Le CPP a évoqué le rôle d’un acteur important des années 1990, le général à la retraite Mohamed Betchine décédé le jour de l’émission. L’occasion de se souvenir que l’ANP n’a pas toujours affiché une parfaite unité sur les choix politiques et leurs incarnations.

C’était le cas durant la présidence de Liamine Zeroual dont Mohamed Betchine était le très puissant conseiller. Cela veut aussi dire que les jeux ne sont jamais tout à fait à l’avance. Le CPP en son et en image, c’est ici :