Le président du parti d’opposition, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbes, vient d’être placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près le tribunal d’Hussein-Dey.
Mohcine Belabbes, est donc appelé à émarger une fois par mois chez ledit juge. Ce contrôle judiciaire a été émis dans le cadre d’enquêtes dans une affaire relevant du droit public ».
L’été passé, le parquet d’Alger avait noté que l’affaire « s’agit du décès d’une personne étrangère qui travaillait dans un chantier de construction d’un logement privé appartenant à Mohcine Belabbas » . « Les investigations ont montré que l’ouvrier décédé n’avait pas de permis de travail légal en Algérie, et que la construction, elle-même, a été édifiée sans respect des normes urbanistiques », avait indiqué le parquet le mois de juin 2020. Une affaire « préfabriquée », selon les avocats du chef du parti.
Aujourd’hui, le numéro un du RCD est poursuivi pour « hébergement d’un étranger sans autorisation », « emploi d’un étranger sans autorisation » et « octroi de documents sans droit », précisent ses avocats à Radio M.
À noter que ce contrôle judiciaire intervient quelques jours après , l’avertissement dont a été destinataire le RCD de la part du ministère de l’Intérieur concernant « l’utilisation du siège du parti pour des activités en dehors des objectifs énoncés dans sa Loi fondamentale ».
Le ministère de l’Intérieur avait indique dans son avertissement, que le parti « autorisait à exploiter son siège national, sans autorisation administrative, pour organiser des réunions pour des personnes et des organisations non accréditées. »
À cet effet, le bureau exécutif de RCD avait estimé vendredi dans un communiqué que cette mesure était une atteinte flagrante à la liberté de réunion qui est constitutionnellement garantie aux partis politiques.