Le FFS lancera bientôt une initiative aux partenaires politiques a déclaré le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, qui a également critiqué dans son allocution du Conseil national de vendredi « la mise sous scellés (par le pouvoir) de la vie politique qui nourrit précisément l’action des groupuscules séditieux et violents ».
En effet, le Front des forces socialistes, invite « l’ensemble des partis à des consultations en vue d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national ». Et précise que « cette initiative politique se veut sans exclusive et au-delà des clivages idéologiques ».
Elle s’adresse selon lui, « à toutes les forces politiques à la fois engagées dans la défense de l’Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s’agit de s’opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelques prétextes que ce soit, à l’intégrité et l’unité du pays, à l’Etat et ses institutions ».
Le premier responsable du FFS estime qu’il est « vital que la classe politique prenne ses responsabilités et se rassemble en ouvrant de vraies perspectives politiques au pays qui neutraliseront définitivement toute tentation de restauration d’un ordre politique qui a failli provoquer l’effondrement de l’Etat national ».
Il pense également que le mouvement populaire de février 2019 a été « vidé de sa substance politique par l’action combinée des cercles compradores, de groupuscules extrémistes de tous bords et d’activistes radicaux et populistes ». Il estime donc que cela ne doit pas « conduire les autorités du pays à se méprendre sur la portée historique du Hirak ».
Pour lui, l’attitude des gouvernants relève d’un « incroyable paradoxe ». « N’est-ce pas la mise sous scellés de la vie politique qui nourrit précisément l’action des groupuscules séditieux et violents ? » s’interroge le parti. « Plutôt que d’encourager la mobilisation populaire en renforçant les médiations politiques et sociales, les autorités se referment sur elles-mêmes et accentuent le sentiment de défiance envers les Algériennes et les Algériens » a encore noté le FFS.
Youcef Aouchiche a noté que c’est « encore plus grave de faire porter aux partis politiques, et aux élites politiques d’une façon générale, la responsabilité des crises qu’a connu le pays et tenter d’accentuer leur marginalisation en promulguant des lois restrictives et contraignantes et en faisant la promotion de structures-maison dites de la société civile, ne feront qu’encourager les forces centrifuges ».
