Ghada Mehat, une pionnière de l'arbitrage féminin en Algérie - Radio M

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Ghada Mehat, une pionnière de l’arbitrage féminin en Algérie

Radio M | 13/04/24 19:04

Ghada Mehat, une pionnière de l’arbitrage féminin en Algérie

À seulement 28 ans, Ghada Mehat s’apprête à franchir une nouvelle étape de sa carrière prometteuse dans le domaine de l’arbitrage. Dimanche 14 avril, elle sera la première femme à officier un quart de finale de la Coupe d’Algérie, opposant le MC Alger au WA Tlemcen.

Originaire d’une région conservatrice, Mlle Mehat a dû surmonter de nombreux défis pour s’imposer dans un milieu traditionnellement réservé aux hommes. Comme elle le confie : “Mes débuts ont été très difficiles, surtout que je suis issue d’une région conservatrice, où les coutumes et les traditions pèsent énormément sur la vie des gens, particulièrement sur celle des femmes”. Cependant, grâce à son impartialité et sa rigueur dans l’application des règles, elle a progressivement gagné l’acceptation de ses pairs.

Passionnée de football depuis son plus jeune âge, Ghada Mehat a d’abord évolué en tant que joueuse au sein du club d’El Khroub, avant de découvrir sa véritable vocation dans l’arbitrage. Comme elle le souligne : “J’ai très vite ressenti une attirance pour l’arbitrage et j’ai immédiatement cherché à comprendre comment on pouvait le devenir. Ainsi, et dès 2015, alors que je n’avais pas encore 20 ans, je me suis retrouvée dans la Ligue Régionale de Constantine, avec l’objectif de devenir arbitre.”

Seule candidate à avoir réussi l’ensemble des examens, Mlle Mehat a gravi les échelons avec détermination, passant des catégories de jeunes aux matchs de réserve, avant d’obtenir sa certification d’arbitre internationale. Son ambition ne s’arrête pas là, puisqu’elle aspire à officier lors d’une phase finale de Coupe du Monde, consciente que cela nécessite de briller lors des rencontres internationales et continentales.

Pionnière de l’arbitrage féminin en Algérie, Ghada Mehat incarne l’émancipation de la femme dans un domaine traditionnellement masculin. Son parcours inspirant démontre que “la femme algérienne peut réussir tout ce qu’elle entreprend, y compris dans les domaines réservés aux hommes.”