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FFS : « Le changement ne peut se réaliser sans l’adhésion du peuple »

Radio M | 07/11/22 18:11

FFS : « Le changement ne peut se réaliser sans l’adhésion du peuple »

Alors qu’il s’apprête à organiser son congrès les 8, 9 et 10 décembre prochains, le FFS réclame, de nouveau, la levée du « blocus politique et sécuritaire imposés au pays ».

Par Meziane Isli

Le front des forces socialistes (FFS) a estimé ce lundi que toute perspective de redressement du pays ne peut s’accomplir sans l’adhésion libre des citoyens.

Lors d’une conférence de presse organisée au siège du parti à Alger, le premier secrétaire national du parti, Youcef Aouchiche, a assuré que « le changement dont a besoin urgemment le pays et qui tarde hélas à être mise en œuvre ne peut se réaliser sans une adhésion libre et consciente de nos compatriotes ».

«Le volontarisme affiché ne peut suffire à redresser politiquement et économiquement la situation, si le blocus politique et sécuritaire imposés au pays ne sont pas levés », dit-il dans sa déclaration liminaire.  

« Seule une société libre et organisée peut favoriser une gouvernance politiquement efficiente », ajoute-t-il encore.

Il considère que le contexte « difficile » que traverse actuellement le pays, marqué par le « verrouillage » de la scène politique et l’« étouffement » des voix contradictoires, fait le jeu des aventuriers de « tous bords ».

« Cela fait le jeu des aventuriers de tous bords qui ont intérêt à entretenir la dépolitisation de la société, empêchant ainsi l’implication des algériennes et des algériens dans la gestion des affaires publiques », soutient Youcef Aouchiche.

Cap sur le congrès

Face à cette situation, le FFS, qui s’apprête à organiser son congrès les 8, 9 et 10 décembre prochains, plaide pour redynamisation du parti sur des bases démocratiques à même de conforter son autonomie de décision.

«Il s’agira d’opter lors du prochain congrès pour un mode d’organisation qui permette une vraie ouverture sur la société et l’institutionnalisation de mécanismes de fonctionnement démocratique qui préservent l’autonomie du parti en empêchant toute forme de dérives personnelles ou claniques », affirme le premier secrétaire du FFS.

« Notre pays a besoin d’une véritable élite politique capable de porter un vrai projet de société. Les mutations profondes, sur fond d’inquiétudes et d’incertitudes, à la fois politique, économiques et sociales exigent la structuration de fortes médiations au sein de la société. C’est ainsi que nous serons en mesure de faire face à l’autoritarisme la dépolitisation, aux populismes et aux extrémismes », estime-t-il encore.

Dans ce contexte et face aux multiples défis qui se posent au pays, le FFS laisse entendre qu’il n’abandonnera pas le principe de la collégialité dans la prise de décision, tout comme il restera fidèle à sa ligne politique originelle.

« Nous continuerons de porter un discours responsable qui a pour fondements, la défense de l’État-nation, la souveraineté nationale, la démocratie, l’État de droit, les libertés fondamentales et la justice sociale. Dans le même temps nous resterons intransigeant face à la gestion unilatérale des affaires du pays, et face aux extrémistes de tout bord qui sous prétexte d’opposition au pouvoir veulent mettre État en péril ».