Le procès des 49 accusés dans le dossier dit du « MAK », mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, classé organisation terroriste par les autorités algériennes, devait s’ouvrir cet après-midi à la 3eme chambre criminelle du tribunal Dar El-Beida. Mais, il a dû être retardé en raison de la « non extraction de quatre détenus de la prison de Kolea ».
En effet, à défaut d’un vice de procédure, les accusés en détention devraient être tous présents au procès pour qu’ils soient jugés. Or, cet après-midi, seulement neuf détenus sur treize appelés à comparaître on été extraits de la prison de Kolea. Les détenus Bouaziz Ait Chebib, Hamzi Lounes, Azzam Houcine et Oudni Houcine, concernés par le procès, n’ont pas été ramenés au tribunal alors qu’ils étaient présents à l’audience du 6 octobre dernier, avant que le procès ne soit renvoyé pour aujourd’hui.
La présidente de la séance a tenté de convaincre les avocats de la défense pour tenir ce procès, en l’absence de ces détenus. Mais, en vain. Les robes noires considèrent, en effet, que cela « constitue une violation du code des procédures et aux droits des présumés ». Après une levée de séance durant 30 minutes, la magistrate ordonne, à la surprise des présents, l’extraction des trois détenus (Bouaziz Ait Chebib, Hamzi Lounes, Azzam Houcine) de la prison de Kolea (Tipasa) aujourd’hui pour entamer le procès dont les avocats attendaient le renvoi.
Il est à noter que sur les 49 accusés, cinq sont poursuivis en vertu de l’article 87bis, dont le leader du Mouvement MAK, Ferhat Mehenni. 34 personnes, en liberté provisoire, ont vu leurs accusations requalifiées par la chambre d’accusation, tandis que 12 accusés sont absents ou « présumés en fuite ».
