Le chef de la délégation du Haut-commissariat des Nations Unies aux droit de l’Homme, qui séjourne actuellement en Algérie, a reçu ce mercredi le président du RCD, Athmane Mazouz, indique un communique de ce parti rendu public.

Conduite par Mohamed Alnsour, chef de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord, cette délégation devait rencontrer des représentants de l’Etat, mais également des acteurs de la société civile. Rien n’a filtré pour l’heure sur l’identité des acteurs qu’elle a rencontrés, la délégation étant tenue par l’obligation de réserve durant son séjour.

Son séjour est aussi entouré d’un black-out médiatique. Le RCD est le premier parti à évoquer publiquement sa rencontre, avec cette délégation, qui s’est déroulée à la maison des Nations-Unies à Alger.

Le président du RCD a exprimé ses « inquiétudes et condamné les atteintes aux droits humains devant les représentants de l’instance », soutient le communiqué.  

« Il est revenu sur les multiples attaques que subit le parti, les arrestations arbitraires et les détenus d’opinion, les atteintes à la liberté d’expression, la liberté d’association et de réunion, les droits des femmes, la peine de mort, le droit à la santé et les violations de la constitution et des conventions internationales en liaison au respect des droits de l’homme ratifiées par l’Algérie », ajoute le texte.

Outre des poursuites qui ciblent certains de ses militants, le RCD s’est vu interdire la tenue de son université d’été le 20 octobre dernier à Azzefoune (Tizi-Ouzou) sans aucun motif avancé par l’administration.

Récemment, c’est son président qui a été condamné par un tribunal de Bejaia à une amende pour une affaire d’ « outrage à corps constitués ».