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Des politiques et des organisations dénoncent l’expulsion de Farid Allilat

Radio M | 16/04/24 20:04

Des politiques et des organisations dénoncent l’expulsion de Farid Allilat

L’expulsion inexpliquée du journaliste Farid Allilat de l’aéroport d’Alger vers Paris continue à susciter les réactions. Si la presse nationale a timidement repris l’information du refoulement d’un confrère algérien travaillant en France. Des politiques et organisations ont dénoncé une mesure arbitraire.

C’est le cas de l’organisation Riposte international qui a condamné cet expulsion. « Riposte internationale condamne avec la plus grande vigueur le précédent que vient de créer le pouvoir algérien à l’encontre de Farid Alilat, journaliste algérien. Le refoulement de ce dernier à son arrivée à l’aéroport d’Alger relève d’une énième dérive particulièrement gravissime » lit-on dans un communiqué rendu public ce mardi.

L’organisation a également souligné « le caractère arbitraire et répressif de cette mesure qui n’a qu’une visée, à savoir la pérennisation du climat de terreur dans lequel le pouvoir a plongé tout le pays ». Selon elle, « le cas de Farid Alilat témoigne de la fragilité des libertés individuelles en Algérie et de la nécessité urgente de protéger les droits des journalistes ».

De son côté, RSF a condamné « l’expulsion du territoire sans justification de Farid Alilat ». « Le journaliste algérien résidant en France et travaillant pour Jeune Afrique a été refoulé hier, d’Alger vers Paris après 13 heures d’attente. Une entrave inacceptable à la liberté de la presse » a indiqué un poste de l’organisation.

Le parti politique Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a quant à lui a dénoncé « fermement cette interdiction arbitraire ». Le RCD « condamne ces pratiques d’un autre âge et réitère son exigence du respect de la liberté politique et d’expression. Il se dit solidaire et aux côtés du journaliste Farid Alilat et de tous ceux qui continuent à se battre pour une Algérie libre et démocratique » a indiqué le parti dans un communiqué hier.

Sur la plateforme X, l’ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, a écrit ; « Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays ». « Le mesure prise contre le journaliste Farid Allilat relève d’une pratique d’un autre âge et donne de l’Algérie une image qui ne sert ni le peuple ni les gouvernants » a-t-il ajouté.

La direction de l’hebdomadaire Jeune Afrique et la Société des journalistes de Jeune Afrique ont dénoncé dans un article, une « nouvelle atteinte à la liberté de la presse et au libre exercice du métier de journaliste ».

Le journaliste, travaillant pour Jeune Afrique en France, a été expulsé de l’aéroport international d’Alger, Houari Boumedienne, samedi 13 avril 2024, a indiqué lui-même sur son compte Facebook.

Il a été retenu plusieurs heures chez la police judiciaire au sein de l’aéroport où il a été entendu sur PV. Son téléphone, son ordinateur ainsi que ses bagages ont été fouillés, avant qu’il soit expulsé. Farid Allilat a précisé dans un témoignage qu’il   a un seul passeport algérien.