Les diplômés-chômeurs tunisiens en rogne contre Kaïs Saïed, après ses déclarations aux membres de la coordination « l’emploi est mon droit », leur signifiant qu’il n’y avait aucun moyen de mettre en œuvre la loi 38 permettant leur recrutement, de façon exceptionnelle, dans la fonction publique.

Cette loi devait en principe intégrer les diplômés chômeurs dans la fonction publique. Sauf que Kaïs Saïed lui-même avoue qu’elle n’a été votée que pour vendre de faux espoirs, faisant endosser en filigrane, l’entière responsabilité à l’assemblée dissoute.

Selon Tunisie Numérique, les chômeurs se sont lancés, un peu partout dans les régions, dans des mouvements de protestation nocturne.

A Gafsa et à Kasserine, les protestataires ont investi les sièges des gouvernorats. A Gabes les chômeurs se sont organisés en sit in devant le siège du gouvernorat. Et à Tunis, quelques dizaines de protestataires se sont rassemblés à l’Avenue Habib Bourguiba.

Le président Kaïs Saïed, confronté à une double crise économique et politique, notamment depuis sa décision de dissoudre le parlement, lui fallait-il encore se mettre à dos la frange des diplômés-chömeurs? Fuite en avant ou réelle impuissance à subvenir et à contenir à la fois, les besoins et les contestations des populations tunisiennes ?