La chambre d’accusation près de la cour d’Alger a renvoyé l’examen de l’appel des avocats de défense de l’ex-détenu d’opinion, Walid Nekkiche, contre la décision de juge d’instruction, au 01octobre prochain, a indiqué le CNLD.

L’étudiant Walid Nekkiche avait porté plainte, en juillet 2020, pour torture et abus sexuels qu’il avait subi pendant sa garde à vue, entre le 26 novembre et le 2 décembre 2019, dans la caserne de Antar, appartenant à la sécurité intérieure (DGSI). La plainte a été classée sans suite par le juge d’instruction près le tribunal de Bab El Oued, qui a également rejeté la demande de contre-expertise et l’expertise psychologique.

Selon le CNLD, « le juge d’instruction s’est basé sur une expertise médicale physique réalisée après trois ans des faits, sans même convoquer, entendre et confronter les agents du commissariat de la Casbah et de Bab El Oued, qui ont conduit Walid Nekkiche à la caserne d’Antar, ainsi que ceux de la DGSI, avec la victime ».

Walid Nekkiche a été arrêté, en novembre 2019, pendant une marche des étudiants pendant le Hirak. Après plusieurs jours en garde à vue, le juge d’instruction l’a placé en détention préventive, et a retenu contre lui des charges criminelles, dont « participation à un complot pour inciter les citoyens à prendre les armes contre l’autorité de l’Etat ».

Walid Nekkiche avait révélé pour la première fois publiquement les actes de tortures et abus sexuels, dont il a été victime, lors de son procès qui s’est tenu en février 2021 au tribunal criminel de Dar El Beida. Il a été condamné à six mois de prison, mais il a quitté la prison. Il venait de purger 14 mois en détention préventive.

Le parquet général a ouvert une enquête cotre « x » suites aux multiples pressions internationales, dont des correspondances des Nations Unies au sujet de cette affaire.