Tebboune et l'accusation "Khabardji" : De victime à accusateur (vidéo) - Radio M

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Tebboune et l’accusation “Khabardji” : De victime à accusateur (vidéo)

Radio M | 01/03/23 15:03

Tebboune et l’accusation “Khabardji” : De victime à accusateur (vidéo)

Les propos tenus vendredi dernier par le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, et dans lesquels il a qualifié, en termes à peine voilés, le journaliste Ihsane El Kadi de « Khabardji » (informateur) continuent de susciter l’indignation des citoyens, dont des personnalités publiques.  C’est le cas notamment de l’ex président du RCD, Mohcine Bellabes, et de l’avocat Noureddine Ahmine qui se sont exprimé sur la question lors de leur passage, mardi, à l’émission “Cinq sur cinq” de Radio M.

« Je ne m’attendais pas à ce que ces propos viennent du Chef de l’Etat pour la simple raison que ce terme a été utilisé contre lui lorsqu’il était chef du gouvernement en 2017. Des médias avaient utilisé ces termes contre lui après sa visite en France à l’époque et lui-même avait parlé lors de sa campagne électorale en 2019 de l’instrumentalisation de la justice contre lui dans une affaire familiale » a rappelé Mohcine Bellabes dans son intervention.

Selon lui, ce n’est pas la première fois que des responsables algériens “injurient” et “diffament” des citoyens algériens. Il cite le cas du défunt ministre de l’intérieur, Yazid Zerhouni, qui avait qualifié le jeune lycéen, Guermah Massinissa, assassiné en 2001, incident à l’origine de l’embrasement de la Kabylie, de « voyou ». Il a également rappelé les propos de Bouteflika tenus à Béjaïa en 1999, lorsqu’il avait qualifié les citoyens de « nains». « Il est grand temps de sortir de ce genre de discours insultants », a ajouté Mohcine Bellabes.  « C’est un discours qui impacte non seulement la justice, mais qui impacte négativement le pouvoir lui-même », a-t-il dit.

De son côté, l’avocat Me Ahmine a expliqué que les propos d’Abdelmadjid Tebboune transgressent les Lois algériennes. Il énumère, dans ce cadre, tous les articles de lois interdisant les interférences dans le travail de la justice.

Les deux invités de “Cinq sur cinq” ont fait des lectures politiques et juridiques concernant certaines questions de l’actualité politique en Algérie. Tout comme ils ont commenté le dernier discours du président français Emanuel Macron évoquant l’affaire Amira Bouraoui ainsi que les relations entre la France et l’Algérie.

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