Sit-in des syndicats de l'éducation nationale à Alger : le rassemblement empêché par la police - Radio M

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Sit-in des syndicats de l’éducation nationale à Alger : le rassemblement empêché par la police

Khaled Aboubaker | 26/05/21 13:05

Sit-in des syndicats de l’éducation nationale à Alger : le rassemblement empêché par la police

Les syndicats autonomes de l’éducation nationale ont tenté ce mercredi de tenir leur rassemblement national devant l’annexe du siège du ministère de l’éducation nationale à Ruisseau à Alger, suite à l’appel lancé par 14 syndicats du secteur il y a une semaine. Le rassemblement est vite dispersé et repoussé par les forces du maintien de l’ordre et a duré à peine 20 minutes.

Des dizaines de représentants de la coordination des syndicats autonomes de l’éducation nationale, arrivés devant le ministère de l’éducation nationale à 10h30, alors que le rassemblement était prévu à 11H00, l’émeubre officiel a été vite encerclé par des fourgons de police.

Les enseignants ont été empêchés de tenir leur rassemblement devant le l’annexe du siège du ministère de l’éducation nationale à Ruisseau à Alger.

Repoussé par le dispositif sécuritaire, les enseignants se sont rassemblés devant la station du Tramway à Ruisseau.

“On sait que le pays encoure une crise économique sans précédent, mais les premiers à subir cette crise sont les fonctionnaires, surtout que le pouvoir d’achat des enseignants s’est gravement effondré et place les enseignants dans une situation de précarité extrême”, a déclaré le président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, lors du rassemblement à Ruisseau.

“C’est la première fois dans l’histoire de l’Algérie, les enseignants sont empêchés de se rassembler et exprimer leur revendication”, martèlle Sadek Dziri. Il ajoute “si on ne parle devant le ministère, on parle où ? Si on parle pas devant la direction de l’éducation, on parle où ?, ajoute-t-il.

“On a salué la décision du président de la répulique pour la révision de la code spéciale de l’enseignement, mais cela n’est pas suffisant. Toute nos action de protestation et grèves sont pour arracher l’amélioration notre pouvoir d’achat”, déclare le syndicaliste.

Pour rappel, lundi dernier, le tribunal administratif d’Alger a déclaré interdit, le rassemblement des syndicats de l’éducation. De son coté, la tutelle a monté au créneau, hier mardi et a appelé les enseignants à « annuler le rassemblement » et « revenir sur leur décision de boycott du travail administratif et des examens officiels ».

Une réunion de la coordination des syndicats autonomes de l’éducation se tiendra dans l’après-midi de ce mercredi, pour sortir d’une décision sur le boycott ou non des examens officiels de fin d’année.