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Reuters: Pas de gaz algérien pour l’Espagne si Naturgy est vendu aux Émiratis

Radio M | 08/05/24 17:05

Reuters: Pas de gaz algérien pour l’Espagne si Naturgy est vendu aux Émiratis

L’Algérie annulera ses livraisons de gaz naturel à Naturgy dans le cas où la société espagnole serait vendue à un autre groupe pétrolier, a déclaré à Reuters une source proche de l’affaire. Sans nommer l’acheteur potentiel des actions de Naturgy, des informations circulent déjà sur la volonté du groupe national émirati, Taqa d’Abu Dhabi, de vouloir racheter les parts de deux gros actionnaires du groupe énergétique espagnol.

Le mois dernier, il y a eu des discussions avec les trois principaux actionnaires de Naturgy, ce qui pourrait conduire à une éventuelle offre publique d’achat complète pour la plus grande entreprise de gaz naturel d’Espagne. Des discussions sont en cours avec des acheteurs potentiels, indiquent des médias espagnols.

Il est à noter que Naturgy détient une participation dans un gazoduc clé entre l’Espagne et l’Algérie, qui est l’un des principaux fournisseurs de gaz à l’Espagne (environ un tiers) depuis le début de l’année 2024. Mais aussi des contrats clés, production et exploration, avec le groupe pétrolier Sonatrach, en Algérie, qui fournit du gaz. Naturgy a également un contrat à long terme pour importer chaque année quelques 3 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié russe.

La clause n’est pas incluse dans le contrat

Dans une autre déclaration à Reuters, hier mardi, l’entreprise énergétique espagnole Naturgy a déclaré qu’il “n’y a jamais eu de clauses dans les contrats de fourniture (les contrats actuels expirent en 2030/31) qui ont été affectées par d’éventuelles modifications de la participation de l’une ou l’autre partie”.

Il a également ajouté “de tels changements d’actionnaires se sont produits dans le passé et n’ont eu aucun impact sur la performance des contrats”.

Pour rappel, les relations entre l’Algérie et les Émirats Arabes Unis se sont détériorées ces derniers mois, après que les EAU et le Maroc aient été parmi les États arabes renforçant les liens avec Israël dans les accords dits d’Abraham. L’Algérie a révélé récemment qu’Abu Dhabi “chapeautait un plan de déstabilisation en Algérie et dans la région de l’Afrique du Nord ».