Au cœur des manifestations estudiantines à l’Université de Stanford aux Etats Unis, dénonçant l’agression menée dans la bande de Gaza, un film historique a refait surface, ravivant les mémoires douloureuses d’un conflit passé. “La Bataille d’Alger”, chef-d’œuvre cinématographique réalisé par Gillo Pontecorvo en 1966, a été projeté devant des étudiants en sit-in, suscitant un vif débat sur les réseaux sociaux.

Dans ce long-métrage primé au Festival de Venise, les spectateurs sont plongés dans la guerre d’indépendance algérienne, suivant la lutte du Front de Libération Nationale face à l’armée coloniale française. Les méthodes employées par les colonels Bigeard et Massu, figures controversées de cette époque, sont dépeintes sans concession.

C’est précisément ce lien entre passé et présent qui a capté l’attention de la journaliste Khadija Ben Guenna. Dans unTweet viral, elle a souligné la résonnance frappante entre “le crime colonial français en Algérie” et “le crime sioniste en Palestine” aujourd’hui.

Selon Ben Guenna, “La Bataille d’Alger” n’est pas seulement un témoignage historique, mais aussi une fenêtre sur les conflits contemporains. L’œuvre, considérée comme une référence stratégique par les experts militaires, a d’ailleurs été intégrée dans les programmes de formation du Pentagone, de la guerre du Vietnam à l’invasion de l’Irak.

Alors que les images d’horreur en provenance de Gaza continuent d’affluer, la projection de ce classique cinématographique résonne comme un rappel poignant des cycles de violence qui persistent à travers les époques. Dans les salles obscures de Stanford, les étudiants ont pu contempler l’écho d’une lutte séculaire, marquée par des millions de vies sacrifiées sur l’autel de la liberté.