L’un des rares partis à ne s’être pas encore prononcé sur la présidentielle, Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) devra trancher la question de sa participation ou non à cette échéance électorale lors d’une prochaine session de son conseil national prévu début juin.

Dans un meeting qu’il a animé samedi à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, le président du RCD, Athmane Mazouz n’a pas dévoilé la décision attendue du parti. Durant tout le meeting, il s’est contenté de réitérer les positions du parti en critiquant la situation actuelle marquée par la fermeture médiatique et les entraves à l’exercice politique. « Pour être clair, au RCD, c’est l’absence ou la réunion des conditions minimales de compétition électorale qui déterminera l’attitude de notre parti » déclaré le président du RCD. «Il est temps d’ouvrir les espaces d’expression, de débat et d’organisation», a-t-il ajouté.

Selon Mazouz, la préoccupation de son parti est de débattre avec les citoyens des moyens de sortie de crise en évoquant la nécessité de «la libération des détenus politiques et d’opinion », « le rétablissement des libertés fondamentales » et la « liberté de la presse ».

Cependant, dans une séquence diffusée par la télévision algérienne, Athmane Mazouz a indiqué que « le boycott ne bénéficie à personne ». Une sortie comprise par les observateurs comme une volonté du parti de participer à la prochaine élection. Mais selon des sources internes au parti, le président du parti parlait de façon générale et non pas spécifiquement du prochain rendez-vous et que la séquence montrée était tronquée.

Selon ces sources, compte tenu des conditions générales prévalant dans le pays et compte tenu des positions du parti qui a fait sienne les revendications du Hirak, il est fort probable que le parti boude la prochaine élection présidentielle. La réponse est attendue pour samedi prochain.