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Nouveau procès pour Kamira Nait Sid : la rapporteuse de l’ONU se réjouit

Radio M | 03/04/24 12:04

Nouveau procès pour Kamira Nait Sid : la rapporteuse de l’ONU se réjouit

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, s’est réjouie de la décision des autorités judiciaires algériennes de rejuger l’activiste Kamira Nait Sid.

« Heureuse d’apprendre que la Cour suprême d’Algérie a requis un nouveau procès pour Kamira Nait Sid, condamnée en 2021 à 3 ans de prison pour son travail de défense des droits de la minorité Amazigh. Elle n’aurait jamais dû être criminalisée pour ses activités pacifiques », a écrit mardi la rapporteuse sur son compte Facebook.

En effet, l’activiste incarcérée Kamira Nait Sid, condamnée à une lourde peine de prison, sera bientôt rejugée après que la Cour suprême a accepté, le 28 mars 2024, le pourvoi en cassation introduit par la défense. Selon l’avocate, Fetta Sadat, son procès « sera programmé ultérieurement ».

Elle est poursuivie pour les chefs d’inculpation d’« appartenance à une organisation terroriste », d’avoir « reçu des fonds de l’étranger à des fins de propagande politique », de « discours haineux et de discrimination », d’« utilisation de la technologie pour diffuser de fausses informations » et de « complot ».

Le 4 juillet 2023, la Cour d’appel d’Alger avait confirmé la peine de trois ans de prison qui lui a été infligée ainsi que l’amende de 100 000 da.

Fin 2023, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme a pu rencontrer des détenus d’opinion dans les prisons, assister à un procès de défenseurs des droits de l’homme et rencontrer différents acteurs.

La rapporteuse avait fait le bilan de sa visite effectuée en Algérie.

Elle avait évoqué, dans ses observations préliminaires, les « graves difficultés » auxquelles sont confrontés « les défenseurs des droits de l’homme qui choisissent d’opérer en dehors du cadre offert à la société civile par le gouvernement ». Mary Lawlor a également mis l’accent sur l’usage qui est fait de certains articles du code pénal, notamment les articles 87 bis et 95 bis.