Le militant écologiste Mohad Gasmi, détenu à la prison d’Adrar, a décidé d’entamer une grève de la faim à compter de ce 5 juillet, date qui coïncide avec le 61ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, selon son avocat.
« Au vu de l’injustice qui m’est imposée au nom de la loi et sous le drapeau national, et au vu des pratiques coloniales persistantes malgré l’indépendance, j’ai décidé d’entamer une grève de la faim à partir du 5 juillet 2023″, a déclaré Mohad Gasmi dans une correspondance avec l’avocat Me Said Zahi, fin juin 2023.
En détention depuis trois ans dans une prison de la wilaya d’Adrar, Mohad Gasmi attend depuis près d’une année la réponse de la cour suprême à son pourvoi en cassation, selon l’avocat Said Zahi.
Arrêté en 2020, suite à une perquisition à son domicile, Mohad Gasmi a été condamné en première instance et en appel à des peines d’emprisonnement dans deux affaires distinctes, dont l’une d’elle pour « apologie du terrorisme ». Une condamnation basée sur une publication qu’il a fait sur son compte Facebook et dans laquelle il a critiqué les autorités algériennes.
Mohad Gasmi a écopé d’une peine de trois ans de prison ferme dans la première affaire, tandis que dans la seconde, il a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans ferme et une année avec sursis.
Militant associatif et écologiste, Mohad Gasmi est devenu une figure des protestations citoyennes dans le sud du pays. Très impliqué dans le mouvement des chômeurs du Sud et le Hirak de 2019, il s’est fait connaître également par ses positions anti-gaz de schiste entre 2012 et 2015.
