Makri allume la mèche d'un bras de fer au MSP en contestant la légitimité du candidat à la présidentielle - Radio M

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Makri allume la mèche d’un bras de fer au MSP en contestant la légitimité du candidat à la présidentielle

Radio M | 26/05/24 19:05

Makri allume la mèche d’un bras de fer au MSP en contestant la légitimité du candidat à la présidentielle

L’ancien président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abderazak Makri, a jeté un pavé dans la mare en remettant ouvertement en cause le processus ayant conduit au choix du candidat de sa formation pour la présidentielle de 2024. 

Sans détour, il a affirmé détenir “la vision et la capacité de faire de l’Algérie un pays prospère et en plein essor”, contestant ainsi indirectement la légitimité de celui qui a été investi.

Makri laisse entendre que le processus de sélection n’a pas permis une véritable “compétition démocratique” entre prétendants. “La décision au sein du mouvement n’offrirait pas l’occasion d’une compétition politique entre les hommes et les idées”, déplore-t-il, suggérant que sa propre candidature n’a pas été véritablement considérée.

C’est donc toute la légitimité du processus de désignation qui est remise en question par ces déclarations. En évoquant une prise de décision ayant court-circuité le débat, l’influent penseur dénonce des pratiques opaques au sein de l’appareil partisan. 

Ces déclarations fracassantes de Makri remettant en cause le processus de désignation du candidat présidentiel ne sont pas une surprise totale. Elles font suite à des mois d’annonces de l’ancien président du MSP concernant son désir de se porter candidat, des velléités balayées d’un revers de main par la direction actuelle du parti. Cette dernière avait écarté d’emblée cette ambition personnelle, la considérant comme une démarche isolée ne respectant pas les procédures internes. 

Les instances dirigeantes avaient alors martelé qu’une telle candidature devait impérativement être validée par les institutions du mouvement, au premier rang desquelles le Conseil de la Choura, seule instance habilitée à désigner le représentant du MSP pour la présidentielle. 

En contestant ouvertement le choix finalement opéré, Makri relance donc un bras de fer de longue date avec la direction, menaçant d’attiser les mécontentements et d’ouvrir une crise de légitimité au sein du mouvement conservateur.