L'UCP organise son université d'automne malgré l'interdiction - Radio M

Radio M

L’UCP organise son université d’automne malgré l’interdiction

Radio M | 17/11/23 17:11

L’UCP organise son université d’automne malgré l’interdiction

L’université d’automne de l’Union pour le Progrès et le Changement (UCP) a eu lieu, ce vendredi, au siège du parti à El Biar à Alger. Prévue à Zemouri, dans la wilaya de Boumerdès, le parti s’est vu interdire l’organisation de son évènement à la dernière minute.

En effet, les militants et invités de l’UCP, venus de plusieurs wilayas du pays, ont été interdits d’accéder à l’hôtel où devait se tenir l’université d’automne. « Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, un agent, qui était à l’entrée, nous avait informé que l’hôtel était fermé. On nous a refusé l’accès, pourtant on avait déjà réservé », nous a-t-on confié.

« Le propriétaire de l’hôtel a reçu une instruction pour ne pas héberger les militants de l’UCP », a affirmé la présidente du parti, Zoubida Assoul. « Les militants de l’UCP ont passé la nuit à chercher des hôtels pour héberger les invités, dont des femmes », a-t-elle ajouté.

Zoubida Assoul a dénoncé des « pratiques illégales de l’administration ». Elle a rappelé que l’article 52 de la constitution garantit la liberté d’expression et les libertés de réunion et de manifestations pacifiques qui « s’exercent sur simple déclaration ».

Par ailleurs, Zoubida Assoul a fait le topo sur les objectifs de son parti, qui se résument autour de la mise en place d’une stratégie pour construire « un projet national pour le peuple ».

« Notre objectif est un changement positif vers la construction d’un Etat d’institutions et non des personnes, un Etat de droit et non une justice au service du pouvoir. Le changement dans la construction d’une société solide », a-t-elle expliqué.

La présidente de l’UCP a, par ailleurs, évoqué les restrictions des libertés et le droit aux rassemblements pacifiques. Elle a regretté que le peuple algérien ne puisse pas organiser des manifestations de soutien au peuple palestinien :

« Les palestiniens, dont des femmes, des enfants, des journalistes sont massacrés depuis le 7 octobre. Je suis triste pour mon pays. Le peuple algérien a une position honorable, je suis convaincue que le peuple algérien veut sortir mais il ne peut pas », a-t-elle regretté.

 « Le pouvoir nous dit :  vous n’avez pas le droit de manifester. Pourtant, l’article 49 de la constitution garantit les manifestations pacifiques », a-t-elle ajouté.

L’université d’automne de l’UCP devait s’étaler sur deux jours, et prévoyait un riche programme, dont des ateliers. Suite à son interdiction, par les autorités, elle a été organisée en une seule journée.