Le pétrole en hausse, les marchés en attente de la riposte iranienne à l’assassinat de Qassem Soleimani - Radio M

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Le pétrole en hausse, les marchés en attente de la riposte iranienne à l’assassinat de Qassem Soleimani

Said Djaafer | 04/01/20 08:01

Le pétrole en hausse, les marchés en attente de la riposte iranienne à l’assassinat de Qassem Soleimani

L’Iran répondra à l’assassinat du général Qassem Soleimani, considéré comme un héros national dans le pays, la vraie question est quand et comment? C’est ce qui crée de la fébrilité sur les marchés pétroliers qui ont terminé la journée du vendredi par une hausse de 3,5 % pour le Brent à Londres et de 3,1 % pour le WTI à New York.

Le brent qui avait terminé l’année 2019 à 66 dollars a clôturé à 68,60 dollars – son plus haut niveau depuis septembre. “L’Amérique doit savoir que son attaque criminelle contre le général Soleimani a été la plus grave erreur du pays […] L’Amérique n’évitera pas les conséquences de ce mauvais calcul” a indiqué le le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien. “Ces criminels subiront une dure vengeance […] au bon endroit et au bon moment” a-t-il ajouté en soulignant que Washington “sera responsable pour les conséquences liées à chaque aspect de cet agissement criminel”.

La hausse des cours reste relativement modérée, l’offre du pétrole n’étant pas affectée dans l’immédiat. Mais c’est l’incertitude autour de la nature de la riposte iranienne qui crée de la fébrilité sur les marchés. Les experts le plus alarmistes évoquent la possibilité d’un baril à 80 dollars si l’escalade entre l’Iran et les Etats-Unis a pour effet d’affecter les approvisionnements en brut à partir du Moyen-Orient. Les attaques de drones contre les installations pétrolières saoudiennes à la mi-septembre – revendiquées par les rebelles houthis mais imputés à l’Iran – avait provoqué une hausse de 15% en une seule journée.

L’une des répliques possibles de l’Iran – directement ou par le biais d’autres acteurs qui lui sont liés – pourrait effectivement viser les installations pétrolières et les infrastructures de transport dans la région.   Une des ripostes possibles serait des attaques contre le trafic maritimes dans le détroit d’Ormuz, un passage stratégique par où ont transité 21 millions de barils/j en 2018, ce qui représente plus de 20% de la consommation mondiale.