C’est un vibrant plaidoyer pour un “journalisme devoir national et humanitaire” qu’a livré le journaliste palestinien Wael Dahdouh, lors d’un discours devant le Syndicat National des Journalistes Tunisiens.

Invité à s’exprimer devant ses confrères tunisiens, M. Dahdouh a souligné que “le journalisme est avant tout un message humanitaire et un devoir national”. “Nous avons essayé de remplir ce devoir de la meilleure manière possible et je pense que nous avons réussi dans de nombreux aspects”, a-t-il affirmé.

Le journaliste palestinien, dont la carrière a été jalonnée d’arrestations et d’intimidations, a insisté sur “l’importance de la presse palestinienne en tant que modèle à suivre, malgré les nombreux sacrifices consentis”. “Cette mission sacrée et humanitaire mérite les sacrifices consentis et ceux qui seront encore nécessaires à l’avenir”, a-t-il martelé.

Exprimant son “honneur” d’être aux côtés de ses confrères tunisiens au sein de leur syndicat, Wael Dahdouh a dit espérer que cette rencontre “ouvrirait la voie à une coopération fructueuse” autour des questions de liberté de la presse et de défense des droits humains.

N’épargnant pas les critiques, le journaliste n’a pas manqué de fustiger ce qu’il a appelé “la guerre révélatrice”, estimant qu’elle a “mis à nu de nombreuses institutions qui se targuaient de défendre la liberté d’expression et le droit à l’information”.

Tragédie personnelle pour conclure, la famille du chef du bureau d’Al-Jazeera à Gaza a été décimée par un raid israélien. Wael Al-Dahdouh a en effet perdu dans la soirée du 25 octobre 2023, sa femme, deux de ses enfants et son petit-fils lors d’un bombardement de l’armée israélienne sur le camp de Nuseirat où ils avaient trouvé refuge. Une tragédie qu’il a apprise alors qu’il était à l’antenne.