Le général iranien Qassem Soleïmani tué dans un raid américain à Baghdad - Radio M

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Le général iranien Qassem Soleïmani tué dans un raid américain à Baghdad

Said Djaafer | 03/01/20 07:01

Le général iranien Qassem Soleïmani tué dans un raid américain à Baghdad

“Un bâton de dynamite dans une poudrière”. La formule utilisée par l’ancien vice-président américain Joe Biden pour qualifier le raid américain à Baghdad qui a entraîné la mort du général iranien Qassem Soleimani n’est pas celle d’un simple adversaire de Donald Trump, mais un constat largement partagé que le président américain vient d’engager le Moyen-Orient dans une logique d’escalade extrême. 

“La dangereuse escalade de Trump nous amène plus près d’une autre guerre désastreuse au Moyen-Orient” a déclaré l’autre sénateur démocrate Bernie Sanders. L’Iran, par la voix du guide de la révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, a promis de venger la mort du général Qassem Soleimani.  

“Le martyre est la récompense de son inlassable travail durant toutes ces années (…). Si Dieu le veut, son oeuvre et son chemin ne s’arrêteront pas là, et une vengeance implacable attend les criminels qui ont empli leurs mains de son sang et de celui des autres martyrs”. Le ministre iranien des affaires étrangères, 

Mohammad Javad Zarif, a  dénoncé une “escalade extrêmement dangereuse et imprudente” de la part des Etats-Unis et a annoncé une .réunion extraordinaire du conseil suprême de sécurité nationale est annoncée. “Soleimani a rejoint nos frères martyrs mais notre revanche sur l’Amérique sera terrible”, a réagi pour sa part, Mohsen Rezai, un ancien chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. 

Un expert iranien a déclaré sur Al Jazeera que 7 options de réponses vont être soumises au guide de la révolution iranienne. Outre le général iranien, le numéro deux du Hachd Echaabi, Abou Mahdi Al-Mohandes, a été tué dans le raid. Des informations font état également de la possibilité qu’un haut responsable du hezbollah libanais ait été tué dans le raid mené, dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier, à proximité de l’aéroport international de Baghdad.

Ces liquidations constituent un tournant majeur et leurs répliques risquent de toucher l’ensemble de proche-orient. Trump, en proie à des difficultés internes avec la procédure d’impeachment engagé contre lui, a choisi la fuite en avant dans des logiques guerrières. Les premières répliques risquent de venir en Irak où cette acte qui augure de graves tempêtes dans l’ensemble de la région.