Les marches populaires de ce vendredi ont coïncidé avec la date de l’assassinat du « rebelle », Matoub Lounes. Le hirak qui demeure mobilisé en Kabylie n’a pas manqué cet évènement pour rappeler la place du chanteur dans l’espace politique national et son attachement aux revendications démocratiques.
Malgré les menaces de répression qui planent sur les marches populaires en Kabylie, les hirakistes ne lâchent pas et continuent de manifester chaque vendredi. Si dans la capitale et d’autres wilayas, les grandes marches n’ont pas eu lieu depuis que le pouvoir a décidé de faire tourner à plein régime la machine de « répression policière et judiciaire », à Béjaia et Tizi Ouzou le cap est maintenue.
Plusieurs hirakistes d’autres wilayas ont fait le déplacement à Tizi Ouzou et Béjaia pour participer aux traditionnelles marches de vendredi. Ils n’ont pas hésité à afficher leur présence avec des pancartes ou il indique le nom de leur wilaya comme pour signifier que le hirak est national et il n’y a pas de différence entre la Kabylie et le reste de l’Algérie. Une réplique, à peine voilée, à ceux qui invectivent les kabyles en usant parfois des propos racistes. A ce titre, Djelfa, Khenchela et Alger sont les quelques pancartes remarquées à la marche de Tizi Ouzou.
A Béjaia, les hirakistes ont été présent en masse et ont scandé les slogans habituels en relation avec le changement démocratique et la libération des détenus. Plusieurs chansons de Matoub Lounès ont été également entonnées. En plus de la manifestation, un hommage lui a été rendu à la cité CNS de Béjaia.
Même ambiance à Tizi Ouzou. Coïncidant avec la date de l’odieux assassinat de Matoub Lounès, symbole algérien de l’engagement pour l’identité amazigh et le combat démocratique, le hirak de ce vendredi à Tizi Ouzou était teinté par cet évènement que les militanst de la cause démocratique ne sont pas encore prêt à oublier. Ainsi, il lui ont rendu un vibrant hommage en scandant des slogans le glorifiant et demandant « toute la vérité » sur son assassinat. Ses chansons engagées ont été aussi entonnées. Les manifestants ont, par la même occasion, réclamé haut et fort la libération des détenus non sans oublier de rappeler les revendications stratégiques du mouvement populaire notamment le changement radical du régime.
Malgré la foule qui s’est déplacée au lieu de commémoration de l’assassinat de Matoub Lounès à Ait Douala, la ville de Tizi Ouzou n’a pas désempli. Le rendez-vous du hirak en ville est un double évènement pour les manifestants. Il est le moment des revendications du hirak mais aussi l’occasion pour rappeler l’engagement de Matoub Lounès et réclamer la vérité sur son lâche assassinat.
Des rassemblements ont eu lieu également dans d’autres localités du pays à l’image de Sidi Bel Abbès, Ath Ouarthilane à Sétif, Béchar, Tlemcen, Annaba, Ain El Beida dans la wilaya de Oum El Bouaghi, Bechloul à Bouira, Mostaganem, Skikda…
