Vendredi dernier , sur ordre du maire d’Oran Amin Alouche, les autorités locales ont procédé à la mise sous scellés du siège de l’association culturelle Bel Horizon. Cette décision fait suite à la dissolution de la structure prononcée le 06 février 2023 par le Tribunal administratif d’Oran pour non-respect présumé de la loi régissant les associations.

Dans l’attente de l’issue du recours déposé auprès de la Cour d’appel, le maire a donc décidé la fermeture provisoire du local associatif, appliquant ainsi la sentence prononcée l’an dernier par la justice administrative. Le sort de Bel Horizon reste en suspens, tandis que son siège se retrouve condamné sur ordre d’Alouche.

Connue pour son engagement en faveur du patrimoine local et de la formation de guides touristiques, Bel Horizon avait pourtant largement contribué à la préservation de l’urbanisme oranais ainsi qu’à l’organisation des Jeux Méditerranéens. Plus récemment, l’association accueillait également des conférences d’universitaires sur le conflit israélo-palestinien.

Malgré ce palmarès riche en actions culturelles et éducatives, la justice a donc décidé de sévir, estimant que l’association enfreignait certaines dispositions légales. Outre sa fermeture, la confiscation de ses biens au profit de l’État a également été prononcée.

Alors que Bel Horizon conteste ces sanctions et dénonce un règlement de compte politique, cette affaire pose une nouvelle fois la question du respect des libertés publiques et du multipartisme en Algérie. Entre les beaux discours officiels sur l’ouverture démocratique et la réalité du terrain, le fossé semble persister. D’autant que ce cas n’est pas isolé parmi la société civile, plusieurs associations citoyennes dénonçant un « harcèlement » quasi-systématique.