L’Algérie ne démord pas de sa décision prise mi-janvier d’interdire la domiciliation bancaire des importations transitant par les ports marocains, a affirmé samedi l’Association des banques et des établissements financiers (Abef) dans un communiqué relayé par l’agence de presse officielle APS.
Cette mesure « garde toute sa validité », a martelé l’Abef, en réaction à des « allégations mensongères » de médias marocains évoquant un supposé recul d’Alger. Ces derniers s’étaient appuyés sur une précision apportée fin janvier par l’Abef, autorisant l’embarquement de marchandises périssables déjà chargées avant le 10 janvier.
Il n’en est rien, la décision du 14 janvier « demeure en vigueur », a rectifié l’association bancaire algérienne. Celle-ci avait demandé aux banques de refuser toute opération de domiciliation bancaire pour des contrats de transport transitant par les ports marocains, le jour même où Alger dégelait son commerce avec l’Espagne.
La position algérienne a déjà entrainé des changements d’itinéraires de la part de géants du transport maritime. Le français CMA-CGM et le danois Maersk ont annoncé transférer leurs escales pour l’Algérie de Tanger Med vers les ports espagnols, respectivement Algésiras, Valence et Barcelone.
Preuve s’il en fallait que l’Algérie campe sur sa position dans le différend l’opposant au Maroc et entend appliquer strictement le boycott qu’elle a décrété des ports de son voisin de l’Ouest.
