Kamira Nait Sid et Slimane Bouhafs condamnés en appel à trois ans de prison ferme - Radio M

Radio M

Kamira Nait Sid et Slimane Bouhafs condamnés en appel à trois ans de prison ferme

Radio M | 04/07/23 23:07

Kamira Nait Sid et Slimane Bouhafs condamnés en appel à trois ans de prison ferme

Poursuivis pour « appartenance à une organisation terroriste », les détenus d’opinion Kamira Nait Sid, Bouaziz Ait Chebib et Slimane Bouhafs ont été jugés en appel, ce mardi 4 juin, à la cour de Ruisseau à Alger.

Kamira Nait Sid, présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), a été condamnée à trois ans de prison ferme. Sa peine a été réduite de deux ans par rapport à celle prononcée par le tribunal criminel de première instance.

Slimane Bouhafs, qui était réfugié en Tunisie avant d’être transféré à Alger, a été condamné à la même peine d’emprisonnement prononcée contre lui en première instance, qui est de trois ans ferme.

Le militant politique Bouaziz Ait Chebib a, quant à lui, bénéficié d’un acquittement, alors qu’il a été condamné à trois ans de prison de ferme en première instance. Mais il ne quittera pas la prison car il est poursuivi dans d’autres affaires et condamné à six ans de prison ferme dans l’une d’elle.

Le procureur de la République avait requis une peine de cinq ans de prison ferme contre chacun des trois accusés et une amende de 100 000 dinars.

Dans cette affaire, plusieurs chefs d’inculpation criminels et correctionnels sont retenus contre Bouaziz Ait Chebib, Slimane Bouhafs et Kamira Nait Sid, dont « réception de fonds depuis l’étranger dans le but de faire de la propagande politique », « appartenance à une organisation terroriste et subversive », « discours de la haine et de la discrimination », « utilisation des moyens des nouvelles technologies pour propager de fausses informations », « complot », etc.

En détention depuis l’été 2021, les trois accusés sont poursuivis dans plusieurs affaires avec des chefs d’inculpation criminels similaires, dont “l’appartenance au MAK”, classé par le gouvernement algérien comme organisation terroriste, et d’avoir des liens avec son chef Ferhat Mheni, exilé en France.

Les accusés ont rejeté tous les chefs d’inculpation retenus contre eux, et le collectif de défense, composé d’au moins onze avocats, a relevé l’absence de faits prouvant ces accusations. Il considère que le dossier est politique par excellence.