Le café presse politique termine l’année 2022 sur une note mi-figue mi raisin. Pourquoi ? Comment ?
Le procès à Dar El Beida des 63 prévenus de la commune de Kherrata dont 25 en prison qui devait s’ouvrir le matin du CPP a été reporté à la semaine suivante. Devant la cour criminelle il est interdit pour un prévenu de ne pas avoir d’avocats. C’était le cas pour 11 d’entre eux. Kherrata bastion symbolique de la lutte pour la démocratie, mal récompensée pour sa bravoure et abandonnée par les hirakistes du reste du pays ? Une figure nationale issue de la région, Abdelwahab Fersaoui, est venue en parler.
Un rappel douloureux de ce qu’ont subit les militants et les citoyens de la ville, si généreuse en 2019, puis encore en 2021 pour relancer les marches et pour tenter de réunir les acteurs autour d’une perspective politique. Le président du rassemblement action jeunesse (RAJ) l’association née en 1992 et l’objet d’un verdict de dissolution en première instance dans « l’Algérie nouvelle » était aussi à Alger pour l’audience en recours devant le conseil d’Etat. Optimiste ? Difficile de l’être dans le contexte actuelle. Pourtant dans les éléments de bilan des trois ans de Abdelmadjid Tebboune, la campagne officielle annonce les prémisses d’un 2e mandat.
Smain Lalmas consultant en économie et militant, déconstruit ce discours enflammé. Mais que doivent donc faire dans un tel contexte les Algériens qui restent frustrés par l’avortement du Hirak, et l’enterrement de ses revendications pour le changement démocratique ? Tout le monde sur le plateau de El Kadi Ihsane (Amira Bouraoui était souffrante), n’est pas d’accord sur comment abordé l’échéance des présidentielles de fin 2024. C’est toujours l’occasion d’un pic de décibels dans les casques. Le CPP c’est ici en vidéo.
