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Education : le partenaire social est ignoré (Boualem Amoura SG du Satef)

Radio M | 27/04/21 13:04

Education : le partenaire social est ignoré (Boualem Amoura SG du Satef)

Trois syndicats de l’éducation (Satef, Unpef et Cela) ont annoncé une grève nationale, pour ce mercredi 28 avril, accompagnée de sit-in à travers les directions de wilaya. Boualem Amoura, est le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Il revient sur les raisons du débrayage annoncé. Entretien.   

Radio M : Vous avez annoncé, en compagnie de deux autres syndicats, une grève nationale dans les écoles  pour ce mercredi. Quelles sont les raisons de votre action ?

M. Boualem Amoura : les raisons de notre action ! D’abord, il y a verrouillage au niveau du ministère de l’éducation qui a fermé les portes du dialogue depuis le 27 février 2020 à ce jour. Le ministère, à travers son secrétaire général, a fait cavalier seul dans la gestion du secteur de l’éducation. Le partenaire social a été ignoré! Et c’est le cumul des problèmes non résolus qui nous a poussés à réagir. Nous ne pouvons pas supporter plus que ça!

Pourtant, le ministre de l’Education nationale, Mohamed Oudjaout, a ouvert une série de rencontres avec les partenaires sociaux que vous êtes, pour le règlement des problèmes posés.

Il y a eu une seule rencontre avec le ministre, en tête-à-tête, mais nous n’avons jamais été conviés à des réunions de travail officielles pour débattre des différents dossiers en instance depuis le siècle dernier! D’ailleurs, à titre d’exemple, le ministre n’a pas tenu sa parole sur le dossier des œuvres sociales. Nous exigeons des réunions de travail, non pas des rencontres en tête-à-tête sans décisions. Il nous faut des engagements. L’érosion du pouvoir d’achat est alarmante en Algérie et l’enseignant est touché de plein fouet. Nous avons mis en garde le gouvernement depuis 2018, sur une éventuelle explosion sociale. Ils nous ont ignorés, croyant qu’ils sont les seuls détenteurs de la vérité. Désormais, nul n’a le monopole de la vérité et encore moins de la force.

Si les grèves à répétition et le dialogue n’apportent pas de solutions pérennes, que faire pour arriver à consacrer sur le terrain le slogan d’une école publique de qualité ?

Si les grèves cycliques et le dialogue n’apportent pas de solutions, nous allons réitérer nos appels à un dialogue sérieux et responsable. Par la suite, si notre voix n’est pas écoutée, nous utiliserons tous les moyens légaux pour arriver à la satisfaction des revendications des travailleurs. Nous sommes les représentants légitimes des travailleurs et leur porte-voix et nous ne pouvons que nous soumettre à leurs propositions. Le travailleur de l’éducation a tant souffert et ne peut plus continuer à exercer dans des conditions dégradées et de stress permanent. L’Etat doit mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour aller vers une école publique de qualité.