Disparu 2 mois après un énième transfert en prison, le détenu d'opinion Laalami réapparaît à Mascara - Radio M

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Disparu 2 mois après un énième transfert en prison, le détenu d’opinion Laalami réapparaît à Mascara

Radio M | 24/01/24 16:01

Disparu 2 mois après un énième transfert en prison, le détenu d’opinion Laalami réapparaît à Mascara

Le détenu d’opinion vient de réapparaître dans une prison à 500 km de chez lui, après avoir été transféré puis resté introuvable pendant près de 60 jours.

Militant emprisonné depuis 2022 pour son engagement dans le Hirak, Chemsseddine Laalami dit Brahim subit le harcèlement des autorités derrière les barreaux. Outre une condamnation en appel à 5 ans ferme en octobre 2023 pour trafic de drogue – des faits qu’il conteste – , il est soumis à des transferts répétés et arbitraires entre différentes prisons du pays. 

Preuve de stratégie visant à le briser selon ses proches, le principal accusé dans cette affaire de trafic de stupéfiants a même avoué au juge avoir signé sous la contrainte de faux aveux impliquant M. Laalami.

Dernier fait en date, ce militant de 30 ans a disparu pendant 2 mois suite à son transfert de Bordj Bou Arreridj vers Bou Saâda (M’sila) le 14 novembre 2023. Il n’a réapparu que très récemment dans une prison de Mascara, à environ 500 km de son domicile familial.

Outre ces mutations intempestives entre différentes geôles du pays, visant à le couper de ses soutiens et le fragiliser psychologiquement, Brahim Laalami doit également faire face à de nouvelles poursuites.

Son procès pour « trafic d’êtres humains », « apologie d’actes terroristes » et « outrage au chef de l’État », aux côtés de quatre autres prévenus dont Said Riahi, a en effet été programmé le 4 février 2024 par le tribunal criminel d’Aïn Témouchent.

Un autre épisode qui confirme, si besoin était, le caractère arbitraire du traitement réservé à ce détenu d’opinion, transparent ballotté au gré des soubresauts d’une machine judiciaire « instrumentalisée » selon ses défenseurs.