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Détenus d’opinion : les avocats de Kamira Nait Sid tirent la sonnette d’alarme

Radio M | 22/04/24 15:04

Détenus d’opinion : les avocats de Kamira Nait Sid tirent la sonnette d’alarme

Les avocats de l’activiste incarcérée, Kamira Nait Sid ont tiré la sonnette d’alarme et ont appelé au soutien de la détenue qui souffre selon son avocate Me Yamina Alili d’une crise de peur « inexpliquée ».

« Kamira Nait Sid a besoin de votre soutien. Après ma dernière visite pour elle, j’ai remarqué qu’elle n’était pas bien du tout. Elle était inquiète et effrayée, et ce n’est pas de ses habitudes » a indiqué Me Alili sur sa page Facebook.

« Nous sommes entrés dans l’administration accompagné de maitre Dekkal Soufiane pour nous renseigner sur ce qui arrivait à Kamira à l’intérieur du centre pénitentiaire et sur la raison de son inquiétude. Le directeur a refusé de nous recevoir, prétextant qu’il avait d’autres travaux importants » ajoute-elle.

L’avocate a fait savoir que suite à cette situation, la défense a écrit « deux demandes d’une intervention urgente » pour prendre en charge le cas de Kamira Nait Sid.

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, s’est récemment réjouie de la décision des autorités judiciaires algériennes de rejuger l’activiste Kamira Nait Sid.

« Heureuse d’apprendre que la Cour suprême d’Algérie a requis un nouveau procès pour Kamira Nait Sid, condamnée en 2021 à 3 ans de prison pour son travail de défense des droits de la minorité Amazigh. Elle n’aurait jamais dû être criminalisée pour ses activités pacifiques », a écrit mardi la rapporteuse sur son compte Facebook.

En effet, l’activiste incarcérée Kamira Nait Sid, condamnée à une lourde peine de prison, sera bientôt rejugée après que la Cour suprême a accepté, le 28 mars 2024, le pourvoi en cassation introduit par la défense. Selon l’avocate, Fetta Sadat, son procès « sera programmé ultérieurement ».

Elle est poursuivie pour les chefs d’inculpation d’« appartenance à une organisation terroriste », d’avoir « reçu des fonds de l’étranger à des fins de propagande politique », de « discours haineux et de discrimination », d’« utilisation de la technologie pour diffuser de fausses informations » et de « complot ».

Le 4 juillet 2023, la Cour d’appel d’Alger avait confirmé la peine de trois ans de prison qui lui a été infligée ainsi que l’amende de 100 000 da.