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Covid-19 : les syndicats jugent la situation “explosive” dans les écoles

Radio M | 10/11/20 12:11

Covid-19 : les syndicats jugent la situation “explosive” dans les écoles

Les syndicats de l’éducation sonnent l’alerte face aux cas de contamination qui touchent les établissements scolaires, dans la capitale.

Plusieurs dizaines d’écoles à Alger sont contaminés par la Covid-19, sans que personnes n’en parlent, affirme le quotidien le Soir d’Algérie dans son édition de ce matin. Le quotidien avance le chiffre de 25 écoles où la contamination est avérée et où enseignants, élèves et encadrements administratifs sont touchés par le virus.

Pour leur part, les syndicats de l’éducation sont montés au créneau pour dénoncer un manque flagrant de moyens pour faire appliquer le protocole sanitaire. Ils décrivent des situations «intenables» qui risquent vite de devenir «explosives».

“ingérable”

Le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l’éducation (Cnapeste). Messaoud Boudiba explique, que lorsque des cas sont avérés, beaucoup de chefs d’établissement ne les déclarent pas. La raison ? «Ils se dérobent de leurs responsabilités et ne traitent pas la situation avec la responsabilité qu’elle exige», déplore Messaoud Boudiba dans Le Soir d’Algérie.

Par ailleurs le syndicaliste révèle que sur le terrain les garanties données par le ministère de l’éducation pour mettre en place le protocole sanitaire dans les écoles, “n’étaient pas assurés.” et d’avertir que malgré les efforts des enseignants «cela ne tiendra pas plus d’une semaine.” et que la situation risque de devenir très vite «ingérable» voire «explosive».

Même constat du côté du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), qui évoque des situations kafkaïennes dans des lycées et des collèges qui ne disposent toujours pas d’eau dans les robinets, et encore moins de gel hydroalcoolique.

Boualem Amoura, le président du Satef accuse l’État algérien “d’avoir temporisé” en espérant que la pandémie disparaisse, “au lieu de se préparer” ajoutant qu’il n’était pas possible de faire face à une pareille situation épidémiologique avec des budgets qui ont connu une coupe de plus de 65% depuis janvier 2017,” a-t-il déclaré.