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Constitution : Jil Jadid appelle à retirer le sigle “FLN” de la scène politique

Radio M | 31/08/20 12:08

Constitution : Jil Jadid appelle à retirer le sigle “FLN” de la scène politique

Le parti de Soufiane Djilali, Jil Djadid, a fait une série de proposition dans le cadre de la révision de la Constitution algérienne, parmi lesquelles le retrait définitif du sigle “FLN” de la scène politique, selon un document publié vendredi par président du parti.

Les propositions de Jil Jadid sur la réforme constitutionnelle portent sur cinq (05) volets : la nature du régime, l’équilibre des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et “sécuritaire”. 

A commencer par la séparation des pouvoirs politique et sécuritaire. ” Les institutions sécuritaires ne devront plus s’immiscer dans la fonction politique ni dans la gestion gouvernementale (…) Les services de sécurité, en particulier, ne devront plus devenir l’instrument politique, de répression ou de manipulation au profit d’une quelconque partie dans sa volonté de conserver ou de conquérir le pouvoir.” Propose le parti.

D’autre part, Djilali affiche son opposition à la création d’un poste de vice-président qui, selon lui, est “en déphasage avec l’esprit du semi-présidentialisme” et de nature à “créer des tensions inutiles et des empiètements de prérogatives entraînant plus de confusion que de solutions”.

En revanche, Jil Jadid plaide pour “la limitation des mandats présidentiels et la séparation effective des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Pour ce qui du pouvoir législatif, le parti estime que le Parlement “doit recouvrer toute son autonomie” et le “gouvernement démocratique” doit être mis en place par “la majorité qualifiée des représentants du peuple”. 

S’agissant du pouvoir judiciaire, le parti de Soufiane Djilali a plaidé pour le renforcement de l’autonomie et des compétences du Conseil national de la magistrature, la séparation entre ce Conseil et l’Exécutif pour “un meilleur équilibre des pouvoirs”, l’installation d’une Haute Cour de justice, ainsi que la consolidation du pouvoir de contrôle de la régularité de l’application des dispositions constitutionnelles de la Cour constitutionnelle. Cette institution, propose Jil Jadid, “doit pouvoir saisir le Haut Conseil de sécurité ainsi que la Haute Cour de justice en cas de non-observance de la Constitution par le président de la République”.

Pour Soufiane Djilali, “la réussite des réformes dépendra plus d’un esprit à insuffler à la nation qu’à des changements de la lettre de la Constitution ou de celle des autres lois”.

“Il faut que la volonté du véritable changement s’exprime au plus haut niveau de l’État”, a-t-il lancé, tout en recommandant le “retrait définitif du sigle du FLN de la scène politique” “pour annoncer une République nouvelle”.