Le procès du journaliste Mustapha Bendjama, du chercheur Raouf Farrah et de leur coprévenus, qui devait se tenir ce mari 8 août au tribunal correctionnel de Constantine, a été reporté au 22 août à la demande de la défense d’un des prévenus.

Le journaliste Mustapha Bendjama, le chercheur Raouf Farrah, et Habes Mountaha, une cadre de la société Astrefrade, filiale de l’entreprise publique Asmidal, devaient être jugés ce 8 août après près de six mois de détention préventive. Sebti Farrah, père de Raouf Farrah, qui a été remis en liberté provisoire, devait également comparaitre dans cette affaire.

Ils sont poursuivis sur la base de l’article 95 bis du code pénal pour « perception de fond depuis l’étranger » et « participation à la réception de fonds depuis l’étranger », ainsi que de « publication sur internet d’informations classées secrètes » sur la base de l’article 38 de la loi relative à la protection des données et documents.

Le journaliste Mustapha Bendjama a été arrêté le 8 février 2023 sur son lieu de travail, au quotidien régional Le Provincial dans le cadre de l’enquête sur la sortie du pays de la militante Amira Bouraoui. Il a été poursuivi dans deux dossiers distincts suite à l’exploitation des données de son smartphone pendant une longue garde à vue de douze jours à la brigade de la gendarmerie.

Plusieurs autres personnes ont été arrêtées après Mustapha Bendjama dans le cadre de ces deux affaires. Le 19 février, le juge d’instruction du pôle spécialisé de Constantine a placé Mustapha Bendjama, Raouf Farrah, Sebti Farrah et Habes Mounataha sous mandat de dépôt. Toutes les demandes de remise en liberté ont été rejetées. Seul Sebti Farrah a bénéficié d’une liberté provisoire en raison des problèmes de santé.

Par ailleurs, l’audience de l’examen de l’affaire « Amira Bouraoui » par la chambre d’accusation de Constantine, prévu le 7 oût, a été reportée au 21 du mois en cours. Cette audience a été programmée suite à la décision du juge d’instruction du pôle spécialisé de Constantine d’un non-lieu partiel et l’abandon des charges criminelles. Le procureur a fait appel de cette décision.

A noter, que plusieurs personnes sont poursuivies avec Mustapha Bendjama dans l’affaire « Amira Bouraoui ». Il s’agit de Khadidja Bouraui, mère d’Amira Bouraoui, Yacine Bentayeb, cousin d’Amira Bouraoui, un chauffeur de taxi et un agent de la police des frontières. Ils ont tous été placés sous mandat de dépôt le 19 février dernier, sauf la mère d’Amira Bouraoui qui été placée sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour « participation à une organisation criminelle d’émigration clandestine ».

M.B