Quelques heures après le verdict du tribunal d’Alger contre le journaliste Ihsane El Kadi, condamné à 3 ans de prison ferme, l’ambassade des Etats-Unis à Alger a réagi en réitérant son attachement à la liberté de la presse.
Même si elle ne cite pas nommément Ihsane El Kadi, ni n’évoque le verdict, l’allusion au verdict semble claire. Dans un tweet publié en soirée de dimanche, l’ambassade des Etats-Unis à Alger a réitéré que la « liberté de la presse » demeure la « priorité » de l’administration américaine dans le monde, y compris en Algérie.
« La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu par l’ONU. L’administration Biden a et continuera d’indiquer clairement que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des priorités américaines dans le monde entier, y compris en Algérie », assure la représentation diplomatique américaine.
Même si le langage emprunte au jargon diplomatique, il n’en demeure pas moins que cette réaction, la première à ce niveau, invite en filigrane Alger au respect de ses engagements vis-à-vis de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Par ricochet, elle confirme la vacuité des accusations formulées contre Ihsane El Kadi par les instances judiciaires.
Dimanche, le tribunal d’Alger a condamné le journaliste à trois ans de prison ferme et a prononcé par contumace la dissolution de la société Interface Médias, éditrice des deux sites Radio M et Maghreb Mergent.
Les avocats ont annoncé qu’ils feront appel contre la décision de la juge.
