Changement ou statu quo? L'interrogation du FFS pour la présidentielle 2024 - Radio M

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Changement ou statu quo? L’interrogation du FFS pour la présidentielle 2024

Radio M | 06/04/24 15:04

Changement ou statu quo? L’interrogation du FFS pour la présidentielle 2024

Pour Youcef Aouchiche, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), l’enjeu de la prochaine élection présidentielle en Algérie ne se résume pas à un simple scrutin. Dans ses déclarations , il exprime à la fois une forme de méfiance envers les intentions réelles du pouvoir mais aussi un espoir mesuré que ce rendez-vous électoral puisse mener à un “renouveau politique” dans le pays.

“La question de l’élection présidentielle n’a jamais constitué une finalité en soi au niveau de notre société”, souligne-t-il, allant jusqu’à s’interroger : “Est-ce qu’en Algérie aujourd’hui nous sommes dans cette posture ? Est-ce que nous sommes dans cette disposition ? Est-ce que les dirigeants, ou ce que nous appelons communément les décideurs, sont dans ces options ?”

Le leader du FFS qui s’exprimait sur Berbère Télévision, émet de sérieux doutes quant à “une volonté d’aller dans ce sens” de la part des autorités actuelles. Une forme de défiance qui transparaît dans ses propos : “Seul l’avenir pourra répondre à ces questions.”

Cependant, Youcef Aouchiche ne ferme pas complètement la porte à un hypothétique changement de cap. “Nous formulons le souhait et le vœu que cette élection puisse déboucher réellement et concrètement sur de nouvelles perspectives”, déclare-t-il. Un espoir de voir cette élection “ouvrir des horizons” vers “des réformes institutionnelles”, “des réformes économiques et sociales urgentes” et surtout “ressusciter une vie publique, une vie politique, une vie sociale dans le pays”.

Des propos nuancés qui illustrent la position d’équilibriste du FFS. D’un côté, une opposition qui prône le changement mais qui, de l’autre, veut rester un interlocuteur crédible pour un pouvoir dont elle remet pourtant en cause la volonté de réforme. “L’opposition doit être respectée et encouragée dans ce rôle, c’est l’essence même d’un État démocratique”, rappelle M. Aouchiche. Un message à peine voilé aux autorités pour leur demander des gages concrets en la matière.